1958 : territoire français d'outre-mer depuis 1956, la
Côte d'Ivoire devient République autonome de Côte d'Ivoire. Félix
Houphouët Boigny accède à la présidence en 1959. Il sera constamment
réélu jusqu'à sa mort en décembre 1993.
Août 1960 : la Côte d'Ivoire accède à l'indépendance.
1983 : Félix Houphouët Boigny fait de Yamoussoukro, sa ville natale, la capitale du pays.
Mars 1990
: instauration du multipartisme, sous la pression de la rue. Le pays
traverse une grave crise en raison de la chute des cours du cacao et du
café, fondement de l'économie ivoirienne.
Octobre 1990
: à 85 ans, Félix Houphouët Boigny entame un septième mandat. Il a
remporté les élections aux dépends du candidat socialiste Laurent
Gabgbo.
Novembre 1990 : un amendement
constitutionnel précise que le président de l'Assemblée nationale,
Henri Konan Bédié, le protégé du chef de l'état, assumera le mandat
présidentiel en cas de vacance du pouvoir. Après les législatives,
Alassane Ouattara, ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest, est imposé comme premier ministre par le Fonds
monétaire international (FMI).
Mai 1991 :
agitation étudiante. Une commission d'enquête établira la
responsabilité du chef d'état-major Robert Gueï dans la brutale
répression qui a suivi.
Février 1992 : le refus
par Houphouët Boigny de sanctionner Robert Gueï déclenche les
protestations des forces démocratiques. Plusieurs dirigeants de
l'opposition, dont Laurent Gbagbo, sont emprisonnés. Ils seront
amnistiés en juillet.
1993 : à la mort de Félix
Houphouët Boigny, son successeur désigné, Henri Konan Bédié, assume la
présidence. Alassane Ouattara démissionne de son poste de premier
ministre. Konan Bédié écartera progressivement tous les proches de ce
dernier.
1995 : Bédié est élu président lors d'un
scrutin boycotté par l'opposition, qui dénonce le manque de
transparence. Le code électoral utilise le concept d'«ivoirité» pour
invalider la candidature d'Alassane Ouattara, dont le père est
d'origine burkinabé.
1998 : la modification de la
constitution renforce considérablement le pouvoir présidentiel. La
préparation de la campagne présidentielle 2000 se déroule sur fond
d'ethnicisation de la vie politique.
24 décembre 1999 : une mutinerie de soldats se transforme en coup d'état. Le général Robert Gueï, ancien chef d'état-major, annonce la mise en place d'un Comité national de salut public (CNSP).
2000
Janvier
: la junte forme un gouvernement de transition avec, notamment, le
Rassemblement des Républicains (RDR) d'Alassane Ouattara et le Front
populaire ivoirien (FPI, socialiste) de Laurent Gbagbo. Le général Gueï
est proclamé «président de la République, président du CNSP et ministre
de la Défense».
12 mai : après une série de consultations électorales, la junte programme le retour à la démocratie pour fin octobre.
16 mai
: interdiction est faite aux leaders politiques de quitter le pays sans
autorisation préalable.Deux jours plus tard, les ministres proches
d'Alassane Ouattara sont limogés.
23-24 juillet :
une nouvelle constitution est adoptée par référendum, avec 86% des
suffrages. Tous les partis ont appelé à voter «oui», y compris le parti
d'Alassane Ouattara. Le texte stipule que le candidat à la présidence
«doit être Ivoirien de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens» et qu'il
«ne doit pas s'être prévalu d'une autre nationalité», ce qui exclu
Alassane Ouattara.
9 août : le général Gueï annonce
sa candidature à l'investiture de l'ex-parti au pouvoir, le Parti
démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), pour la présidentielle. Devant le
refus du PDCI, le général se déclare «candidat du peuple».
17-18 septembre : la résidence privée du général Gueï est attaquée par des soldats de sa propre garde.
22 octobre : l'élection présidentielle se déroule sans incident majeur. Le RDR et le PDCI ont appelé au boycottage du scrutin.
24 octobre
: le ministère de l'Intérieur annonce la victoire du général Gueï qui
décrète un couvre feu et l'état d'urgence. Laurent Gbagbo se déclare
«chef de l'Etat» et appelle ses militants à descendre dans la rue. Le
lendemain, plusieurs centaines de milliers de civils répondent à son
appel. La présidence tombe aux mains de forces de sécurité favorables à
Laurent Gbagbo. L'armée se met «à la disposition» du futur président.
26 octobre
: de violents affrontements éclatent entre militants nordistes
musulmans partisans du RDR d'Alassane Ouattara et militants sudistes du
FPI de Laurent Gbagbo. Ils font plus d'une centaine de tués. La
Commission nationale électorale proclame la victoire de Laurent Gbagbo,
élu président de la République au premier tour avec 59% des suffrages.
27 octobre : un charnier contenant 57 corps est découvert à Yopougon dans la banlieue d'Abidjan.
13 novembre : le général Gueï qui avait disparu depuis le 25 octobre réapparaît à Yamoussoukro et reconnaît la légitimité de Laurent Gbagbo.
1er décembre
: la candidature aux élections législatives de décembre d'Alassane
Ouattara, est rejetée par la chambre constitutionnelle de la Cour
suprême. Son parti annonce qu'il ne participera pas au scrutin et
appelle ses partisans à manifester à Abidjan.
3 décembre
: après le rejet de la candidature d'Alassane Ouattara, l'Union
européenne suspend son aide à l'organisation des législatives.Le
gouvernement interdit la manifestation du RDR.
4 décembre
: Laurent Gbagbo décrète l'état d'urgence et impose un couvre-feu. Le
meeting du RDR dégénère, entraînant 48 heures de troubles violemment
réprimés, qui se seraient soldés par une vingtaine de morts.
5-6 décembre : l'ONU et l'OUA retirent leurs observateurs électoraux.
10 décembre : le FPI de Laurent Gbagbo remporte les élections législatives avec 96 élus, contre 77 au Parti démocratique de Côte d'Ivoire, l'ex-parti unique. Le RDR d'Alassane Ouattara a boycotté le suffrage. Dans de nombreuses circonscriptions du nord du pays, largement acquis à la cause d'Alassane Ouattara, les élections n'ont pu avoir lieu.
2001
7-8 janvier
: une tentative de coup d'Etat fait 8 morts à Abidjan. Selon un rapport
officiel, les violences de l'hiver 2000 ont fait 303 morts, 65 disparus
et 1 546 blessés.
25 mars : les élections
municipales constituent une revanche pour le RDR qui conquiert 64
communes. Le PDCI en remporte 58, les listes «indépendantes» 38, et le
FPI du président Gbagbo 34.
9 octobre : ouverture du «Forum pour la réconciliation nationale», censé mettre fin aux tensions socio-politiques.
30 novembre : Alassane Ouattara, qui vit en France depuis novembre 2000, rentre à Abidjan, pour participer au «Forum pour la réconciliation nationale».
2002
5 août
: formation d'un gouvernement réunissant toutes les formations
politiques significatives du pays, dont le RDR d'Alassane Ouattara.
Septembre
19 : un soulèvement
militaire fait plusieurs centaines de victimes à Abidjan et à Bouaké.
Le général Robert Gueï, qui avait dirigé le coup d'état de 1999, et le
ministre de l’Intérieur du gouvernement Gbagbo, Emile Boga Doudou, sont
tués à Abidjan. Les mutins, originaires du nord du pays pour la
plupart, prennent le contrôle de Bouaké et de Korhogo (nord). La presse
officielle incrimine le général Gueï et Alassane Ouattara, qui,
craignant pour sa vie, se réfugie à l'ambassade de France.
21 : les quartiers pauvres de la capitale ivoirienne, peuplés majoritairement d'immigrés d'Afrique de l'Ouest, sont incendiés.
26-29: un contingent militaire français intervient à Bouaké et à Yamoussoukro pour évacuer les ressortissants étrangers.
28 : Paris annonce que la France apporte son «soutien logistique» à Abidjan.
29
: la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)
décide la création d'un «groupe de contact» pour assurer une médiation,
et l'envoi d'une force de paix pour s'interposer entre rebelles et
forces gouvernementales.
Octobre
1er: le
Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI, branche politique de la
rébellion) annonce vouloir renverser le régime et demande la
réintégration des militaires forcés à l'exil, en 2000 et 2001, après
des tentatives de coup d'Etat.
6: Laurent Gbagbo
refuse de signer un accord de cessez-le-feu avec les rebelles, à
l'issue d'une semaine de médiation de la CEDEAO.
17:
les rebelles signent à Bouaké un accord de cessation des hostilités. Le
président Gbagbo accepte l'accord et demande à la France de contrôler
le cessez-le-feu.
20: les militaires français se déploient sur une ligne traversant le pays d'est en ouest dans le cadre de l'opération «Licorne».
30: début des premières négociations directes entre gouvernement et rebelles à Lomé (Togo).
Novembre
1er: le gouvernement accepte le principe d'une amnistie et d'une réintégration des mutins dans l'armée.
8:
le frère de Louis Dacoury-Tabley, ancien compagnon de route du
président Gbagbo rallié au MPCI, est retrouvé criblé de balles, deux
jours après son enlèvement.
19: Les rebelles
présentent leurs contre-propositions. Dans cette nouvelle mouture, ils
n'exigent plus expressément la démission de Laurent Gbagbo ni la tenue
de nouvelles élections mais «l'installation d'un nouvel ordre
politique». Le président Gbagbo propose un référendum sur une
éventuelle modification de la constitution.
26: le
président du RDR, Alassane Ouattara, retire ses ministres du
gouvernement. Le lendemain, il quitte la résidence de l'ambassadeur de
France à Abidjan, où il était réfugié depuis le soulèvement militaire
du 19 septembre; il trouve refuge au Gabon.
28: le
Mouvement populaire ivoirien du Grand ouest (MPIGO) et le Mouvement
pour la justice et la paix (MJP), deux nouveaux groupes, revendiquent
la prise de Man et Danané (extrême ouest).
Décembre
1er:
évacuation de 160 étrangers depuis l'aéroport de Man. Premiers
affrontements meurtriers entre militaires français et rebelles.
12:les
principaux partis ivoiriens signent un «document politique» en présence
de Laurent Gbagbo et du président togolais, Gnassingbe Eyadéma, dans
lequel ils réaffirment leur attachement à la légalité constitutionnelle
et soutiennent le processus de paix engagé à Lomé.
2003
Janvier
3: arrivée à Abidjan des premiers éléments de la force ouest-africaine, envoi décidé le 29 semptembre 2002 par la CEDEAO.
24:
signature d'un accord, à l'issue de plusieurs jours de négociation, à
Marcoussis près de Paris, qui prévoit le maintien au pouvoir du
président Gbagbo et un gouvernement ouvert à toutes les parties, y
compris les rebelles.
25-26: Laurent Gbagbo accepte
l'accord et annonce la nomination d'un nouveau Premier ministre de
consensus, Seydou Diarra. Guillaume Soro, secrétaire général du MPCI,
annonce de son côté que son mouvement a obtenu les portefeuilles de la
Défense et de l'Intérieur. A Paris, un sommet des chefs d'Etat
africains approuve le texte. En Côte d'Ivoire, des manifestations
anti-françaises, parfois violentes, sont organisées par des «jeunes
patriotes» proches du président Gbagbo qui refusent l'entrée au
gouvernement des rebelles.
4 juillet: les Forces armées et les Forces nouvelles (FN, ex-rebelles) annoncent la fin de la guerre.
21 octobre: le correspondant de Radio France Internationale (RFI), Jean Hélène, est tué à Abidjan.
4 décembre:
Laurent Gbagbo se prononce pour la première fois pour une application
intégrale des accords de Marcoussis, à l'issue d'une réunion sur le
désarmement avec ses chefs militaires et ceux des ex-rebelles à
Yamoussoukro.
2004
3-8 février: Visite de réconciliation en France de Laurent Gbagbo.
25 mars:
La répression meurtrière d'une manifestation interdite de l'opposition
à Abidjan fait des dizaines de victimes : plus de 120 morts selon
l'Onu, 37 selon les autorités.
4 avril: début de
l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), avec le passage
sous Casque bleu des 1 300 soldats ouest-africains.
16 avril: le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer est porté disparu.
30 juillet:
signature à Accra d'un accord prévoyant des réformes politiques.
L'accord précise que le début du désarmement doit commencer au plus
tard le 15 octobre.
15 octobre: échec du lancement du processus de désarmement, les ex-rebelles exigeant d'abord l'adoption des réformes politiques.
28 octobre: les Forces nouvelles instaurent un «couvre-feu» et décrètent l'«alerte maximale» dans le nord.
Novembre
4: des avions des forces
armées bombardent les positions des ex-rebelles dans leurs fiefs de
Bouaké et Korhogo. L'ex-rébellion estime que ces bombardements rendent
«caducs les accords de paix». L'Onu les qualifie de «violation majeure
du cessez-le-feu».
6: neuf soldats français sont
tués et une trentaine blessés dans un cantonnement militaire français à
Bouaké lors d'une attaque aérienne gouvernementale. Paris ordonne la
destruction des «moyens aériens militaires ivoiriens». La riposte des
forces françaises est suivie de violences anti-françaises.
7: Paris renforce son dispositif militaire, portant ses forces à plus de 5 000 hommes.
9: le Sud-Africain Thabo Mbeki, mandaté par l'Union africaine, rencontre Laurent Gbagbo.
15: l’ONU décrète un embargo sur les armes.
Décembre
6: Thabo Mbeki annonce un accord visant à accélérer l'application de Marcoussis.
17:
les députés adoptent les trois plus importants projets de lois dans le
cadre de Marcoussis, dont la révision de l'article 35 de la
Constitution sur les conditions d'éligibilité à la présidence.
25:
une commission d'enquête de l'Onu dénonce les «violations des droits de
l'Homme» et «les assassinats politiques», au sud comme au nord.
2005
Janvier
12: l'Union africaine reconnaît comme «une option» un référendum pour modifier l'article 35 de la constitution.
28:
Radio France Internationale (RFI) révèle que Simone Gbagbo et le chef
des rebelles Guillaume Soro sont soupçonnés, avec 93 autres personnes,
de crimes graves par des enquêteurs de l'ONU, qui recommandent de
saisir la Cour pénale internationale.
30: Kofi
Annan déclare que la liste de l'ONU accusant 95 Ivoiriens de graves
exactions serait remise à un procureur, mais pas publiée pour le moment.
Mars
1er:
plus de trente miliciens sont tués dans l'attaque par une milice, d'une
position de la rébellion des Forces nouvelles (FN) à Logoualé (450 km
au nord-ouest d'Abidjan).
17: Thabo Mbeki convoque «toutes les parties» à Pretoria de façon «urgente» afin de «faire progresser le processus de paix».
23:
dans un rapport au Conseil de sécurité, Kofi Annan dénonce la
mobilisation des milices dans tout le pays, et craint que la situation
n'évolue «hors de tout contrôle».
Avril
6: les
principaux acteurs de la crise ivoirienne concluent à Pretoria un
accord annonçant la fin des hostilités, des mesures sur le désarmement
et le retour des rebelles au gouvernement, mais s'en remettent à Thabo
Mbeki pour régler l'épineux problème de l'éligibilité à la présidence.
13:
Thabo Mbeki demande que tous les responsables politiques ivoiriens
signataires d'un accord de paix -parmi lesquels l'ex-premier ministre
Alassane Ouattara- puissent se présenter à la présidentielle d'octobre.
La mise à l'écart de ce dernier à la présidentielle de 2000, pour
«nationalité douteuse», est au coeur de la crise ivoirienne depuis
septembre 2002.
26: Laurent Gbagbo annonce qu'il accepte la candidature d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle.
Mai
14 : l'armée et la rébellion signent à Yamoussoukro un accord fixant les modalités du désarmement des belligérants.
18:
les principaux opposants ivoiriens, Alassane Ouattara et Henri Konan
Bédié, concluent à Paris une alliance inédite dans l'espoir de gagner
l'élection présidentielle du 30 octobre face au chef de l'Etat Laurent
Gbagbo.
29 juin: accord de Pretoria II, qui fixe un calendrier pour le désarmement et la création d'une Commission électorale indépendante.
15 juillet: promulgation par le président ivoirien des lois sur le processus électoral.
31 juillet:
échec des chefs de l'armée et de la rébellion à trouver un accord sur
le pré-regroupement des combattants, censé débuter ce jour et préalable
au désarmement.
Août
25: les
Forces Nouvelles (FN) refusent de cautionner l'élection présidentielle
du 30 octobre, estimant que «les conditions d'une élection libre,
démocratique, et transparente ne sont plus réunies pour cette date».
30 août:
rapport de Thabo Mbeki sur la médiation qu'il effectue au nom de
l'Union africaine; La rébellion «récuse» cette médiation qu'ell estime
trop favorable au pouvoir en place.
Septembre
2:
nouvelle version des lois sur la commission électorale, la nationalité
et la naturalisation. Celles adoptées en juillet étaient contestées par
la rébellion et l'opposition.
8: le secrétaire
général de l'Onu annonce que la présidentielle ne pourra pas se tenir
le 30 octobre et évoque la menace de sanctions internationales.
19:
la Cedeao annonce la tenue d'un sommet à la fin du mois pour tenter de
doter la Côte d'Ivoire d'un calendrier politique après le 30 octobre.
20: Laurent Gbagbo durci sa position en refusant catégoriquement toute nouvelle négociation dans le processus de paix en panne.
27:
le président ivoirien déclare que l'élection présidentielle ne pourra
se tenir le 30 octobre faute d'un désarmement de la rébellion, et qu'il
se maintiendra à son poste après cette date.
Octobre
6: le
Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine réuni à Addis Abeba
se prononce pour le maintien à la présidence de Laurent Gbagbo après le
30 octobre, et la nomination d'un nouveau Premier ministre de
transition, acceptable pour tous.
14: le Conseil de sécurité de l'ONU approuve la décision de l'Union africaine sur la transition politique après le 30 octobre.
17:
la ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, suspend le
général Poncet, patron de la force Licorne en Côte d'Ivoire. Il est
soupçonné d'avoir «couvert le décès d'un Ivoirien appréhendé par des
militaires français», Firmin Mahé, le 13 mai.
21:
le Conseil de sécurité de l'Onu adopte la résolution 1633 qui maintient
Laurent Gbagbo pour 12 mois à la tête de l'Etat, et demande la
nomination d'un Premier ministre doté de pouvoirs élargis.
30 novembre: six anciens soldats ayant servi dans la force Licorne sont condamnés à des peines allant d'un an avec sursis à six mois ferme par le tribunal aux armées de Paris (TAP) pour un vol commis dans une banque à Bouaké en septembre 2003.
Décembre
4: Charles Konan Banny, gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO), est désigné Premier ministre.
13:
le général français Henri Poncet est inculpé à Paris pour «complicité
d'homicide volontaire», mais laissé en liberté, dans le cadre de
l'enquête sur la mort de Firmin Mahé.
28: après
d'intenses tractations, un gouvernement de transition, composé de
partisans de Laurent Gbagbo, de l'opposition et des rebelles est
constitué.
2006
Janvier
15:
le Groupe de travail international, représentant la communauté
internationale, s'oppose à la prolongation du mandat de l'Assemblée
nationale, arrivé à échéance en décembre.
Cette décision entraine plusieurs jours de violentes manifestations des partisans de Laurent Gbagbo contre la France et l'ONU.
26: l'Onuci ordonne l'évacuation d'une partie de ses personnels civils.
Février
6:
le Conseil de sécurité décide un renforcement temporaire de l'Onuci,
pour lui permettre de mieux assurer la sécurité de ses personnels et
installations.
7: entrée en vigueur des sanctions
décidées le 3 février par le Conseil de sécurité de l'ONU contre trois
personnalités accusées de faire obstacle à la paix, Charles Blé Goudé
et Eugène Djué, dirigeants des milices «jeunes patriotes» et Martin
Fofié, un commandant des Forces nouvelles.
1er mars: Laurent Gbagbo, le Premier ministre Charles Konan Banny, les opposants Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, ainsi que le chef de la rébellion Guillaume Soro se réunissent dans la capitale politique du pays, Yamoussoukro. Il s'agit de la première rencontre en terre ivoirienne des principaux acteurs de la crise depuis septembre 2002.
Début juillet: nouveau report de la date butoir fixée pour le démantèlement des milices.
Fin juillet: le lancement du processus d'identification des électeurs en vue du scrutin de l'automne provoque de violents affrontements entre partisans de Laurent Gbagbo et ceux de l'opposition.
8 août: la rébellion des Forces nouvelles suspend sa participation au dialogue sur le désarmement pour protester contre les modifications annoncées concernant l'enregistrement des électeurs.
23 août: le chef de l'Onuci annonce que les élections présidentielles ne pourront avoir lieu comme prévu le 31 octobre en raison des retards pris dans leur préparation.
Septembre: des déchets toxiques, convoyés à Abidjan par un navire étranger et deversés dans des décharges publiques, intoxiquent près de 1500 personnes et font trois morts. Le Premier ministre Charles Konan Banny annonce la démission de son gouvernement. Le président Gbagbo le charge d'en former un nouveau.
17 octobre : l'Union africaine préconise le maintien à son poste de Laurent Gbagbo pour une période de douze mois, mais en le dépouillant de ses pouvoirs au profit du Premier ministre.
1er novembre : une résolution de l’ONU prolonge d'un an le mandat de Laurent Gbagbo et donne au premier ministre Charles Konan Banny les pouvoirs nécessaires pour gouverner et organiser la tenue d’élections avant le 31 octobre 2007.
2007
4 mars : Laurent Gbagbo et le chef de la rébellion, Guillaume Soro, signent à Ouagadougou (Burkina Faso), un accord prévoyant la formation d’un nouveau gouvernement et le départ à terme des Casques bleus de l’ONU et des soldats français déployés dans le pays depuis la fin 2002.
4 avril : Guillaume Soro devient Premier ministre.
16 avril :début du démantèlement de la zone tampon qui séparait le nord et le sud ivoirien depuis la fin 2002.
19 mai :cérémonie de destruction d’armes détenues par des groupes d’autodéfense dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.
29 juin : Guillaume Soro échappe de justesse à une attaque à la roquette contre son avion à Bouaké, dans le nord du pays.
Monsieur,
j'ai le plaisir de vous faire la demande des contacts du parti politique ANCI " Alliance pour la nouvelle côte d'ivoire.
sincères salutations
Rédigé par : Coulibaly Dramane | 16 août 2007 à 07:46
Monsieur,
j'ai le plaisir de vous faire la demande des contacts du parti politique ANCI " Alliance pour la nouvelle côte d'ivoire.
sincères salutations
Rédigé par : Coulibaly Dramane | 16 août 2007 à 07:49