LExpansion.com (Propos recueillis par Benjamin Neumann)
Karim Wade, Président de l'Agence nationale de l'Organisation de la conférence islamique (Anoci) revient sur l'impact économique sur le Sénégal de cet événement qui s'est tenu à Dakar du 8 au 14 mars 2008.
Dans quelle mesure accueillir l’OCI était un enjeu pour le Sénégal ?
Karim Wade:
Il était important que cela se passe au Sénégal, car on a prouvé que
l’Afrique pouvait accueillir de grandes conférences internationales
avec succès. C’est un signe fort envoyé au reste du monde. Plus qu’un
enjeu, on peut qualifier d’aubaine le fait que ce sommet se soit tenu à
Dakar. Cela a permis au Sénégal d’engager une nouvelle dynamique de
partenariat avec les pays du Golfe. Ils ont compris que le Sénégal
était la porte d’entrée pour accéder au potentiel économique de
l’Afrique et à la réserve de croissance qu’elle recèle pour les années
à venir.
Le rapprochement avec les pays arabes s’inscrit-il dans le cadre d’une stratégie délibérée ?
Le Sénégal s’inscrit dans la globalisation et entend se tourner vers tous les partenaires, quels qu’ils soient, à partir du moment où ils peuvent contribuer à son développement. C’est un pays qui ne dispose d’aucune matière première à même de lui assurer une rente, il a donc besoin de diversifier ses partenariats. D’autant qu’ils n’ont pas tous la même perception de notre pays. On assiste à un retrait de la France et à un désintérêt de l’Europe pour le continent africain, cela ne doit pas nous arrêter. Auprès des pays du Golfe, nous avons trouvé des partenaires qui croient en nous. Ils sont donc les bienvenus.
Quelles sont les retombées économiques de ce 11ème sommet ?
Elles sont considérables. Le Sénégal a profité de ce sommet pour moderniser ses infrastructures routières et hôtelières. 570 millions d’euros ont été mobilisés auprès de privés nationaux et internationaux. Dont 220 millions pour les routes afin de faciliter la mobilité au sein de Dakar et de sa région. Dans un rapport qui date de 1996, la Banque mondiale avait estimé que les embouteillages à Dakar coûtaient au pays 200 millions de dollars par an. Quatre-vingt-dix kilomètres de routes ont été construites : des voies rapides, une voie de dégagement au nord, des tunnels, des ponts… Par ailleurs, 280 millions ont été levés pour la construction de cinq hôtels de standing, qui devraient être livrés d’ici 4 à 6 mois. Avec plus de 1 200 chambres supplémentaires, la capitale du Sénégal voit sa capacité hôtelière doubler et peut se positionner comme un hub pour le tourisme d’affaires et les grandes conférences internationales.
Avec la fin du sommet, vous allez être appelé à d’autres responsabilités ?
Je ne sais pas encore. C’est au président d’en décider. Pour l’instant, il nous faut encore tirer le bilan et rendre les comptes. Par ailleurs, il nous reste des fonds pour poursuivre la modernisation de la ville. La question des embouteillages n’est réglée qu’à moitié. On aimerait régler définitivement le problème d’ici un an grâce aux 205 millions d’euros qu’il nous reste.
Le rapprochement avec les pays arabes s’inscrit-il dans le cadre d’une stratégie délibérée ?
Le Sénégal s’inscrit dans la globalisation et entend se tourner vers tous les partenaires, quels qu’ils soient, à partir du moment où ils peuvent contribuer à son développement. C’est un pays qui ne dispose d’aucune matière première à même de lui assurer une rente, il a donc besoin de diversifier ses partenariats. D’autant qu’ils n’ont pas tous la même perception de notre pays. On assiste à un retrait de la France et à un désintérêt de l’Europe pour le continent africain, cela ne doit pas nous arrêter. Auprès des pays du Golfe, nous avons trouvé des partenaires qui croient en nous. Ils sont donc les bienvenus.
Quelles sont les retombées économiques de ce 11ème sommet ?
Elles sont considérables. Le Sénégal a profité de ce sommet pour moderniser ses infrastructures routières et hôtelières. 570 millions d’euros ont été mobilisés auprès de privés nationaux et internationaux. Dont 220 millions pour les routes afin de faciliter la mobilité au sein de Dakar et de sa région. Dans un rapport qui date de 1996, la Banque mondiale avait estimé que les embouteillages à Dakar coûtaient au pays 200 millions de dollars par an. Quatre-vingt-dix kilomètres de routes ont été construites : des voies rapides, une voie de dégagement au nord, des tunnels, des ponts… Par ailleurs, 280 millions ont été levés pour la construction de cinq hôtels de standing, qui devraient être livrés d’ici 4 à 6 mois. Avec plus de 1 200 chambres supplémentaires, la capitale du Sénégal voit sa capacité hôtelière doubler et peut se positionner comme un hub pour le tourisme d’affaires et les grandes conférences internationales.
Avec la fin du sommet, vous allez être appelé à d’autres responsabilités ?
Je ne sais pas encore. C’est au président d’en décider. Pour l’instant, il nous faut encore tirer le bilan et rendre les comptes. Par ailleurs, il nous reste des fonds pour poursuivre la modernisation de la ville. La question des embouteillages n’est réglée qu’à moitié. On aimerait régler définitivement le problème d’ici un an grâce aux 205 millions d’euros qu’il nous reste.
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