Vendredi, c’est la date qui a été retenue, pour l’instant, par l’Imam Mbaye Niang. Il soutient cependant qu’il va bien sûr en discuter avec ses frères musulmans qui ont décidé de l’accompagner dans cette initiative, saluée par Serigne Bara Mbackè, qui l’a reçu dimanche à Touba, et qui lui a fait savoir qu’il est de tout cœur avec lui. Mieux, qu’il le fait pour lui.
«Ce que vous faites, c’est pour moi que vous le faites. Car je suis contre tout ce qui écorche l’image de l’Islam au Sénégal, et je soutiens tous ceux qui défendent les intérêts de l’Islam. Par conséquent, je suis derrière vous». C’est en résumé les propos que Serigne Bara Mbacké, khalife général des mourides, a tenus à l’imam Mbaye Niang, lors de leur rencontre. Dans sa campagne d’implication des chefs religieux sénégalais, le député a été reçu dimanche, à Touba, par le khalife aux environs de 14 heures. Très bien accueilli, M. Niang a fait l’exposé de la situation au khalife général des mourides qui lui a expliqué qu’il est au courant et que pas plus tard que vendredi, l’accent a été mis sur ce phénomène lors du sermon de la grande prière du vendredi à Touba. L’Imam Mbaye Niang ne veut certainement pas que l’affaire du mariage des homosexuels soit rangée aux oubliettes sans que des décisions fermes ne soient prises par L’Etat du Sénégal face à ce phénomène. C’est pour cela que le leader du Mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds) tient à sa marche nationale. Il a laissé entendre hier au téléphone qu’il veut l’organiser vendredi prochain. Après la prière du vendredi de la grande Mosquée de Dakar.
Beaucoup de chefs religieux ont été déjà contactés. C’est le cas des chefs religieux qui sont à Médina Baye, à Léona Niassène, et à Keur Oumar Kane. Tous ont donné leur agrément à l’Imam Mbaye Niang.Les familles de Tivaouane, de Oumar Foutiyou Tall et des Layènes seront saisies aujourd’hui au demain. De même que l’église.
Si du côté des chefs religieux il ne semble pas y avoir de problèmes, du côté de l’Etat du Sénégal c’est encore le silence. L’Imam craint même que la marche ne soit pas autorisée. Car après avoir libéré en catimini les homosexuels, il ne serait pas surpris qu’on lui notifie une interdiction de la marche.
Commentaires