Les vendeurs de logiciels broient du noir. La plupart des logiciels utilisés dans les micro-ordinateurs sont piratés. Le Sénégal totalise une moyenne de 82 % de logiciels piratés alors que la moyenne mondiale est de 35 %, dont un manque à gagner de 40 milliards de dollars Us (environ 19.190.000.000.000 F Cfa).
Le taux de piratage des logiciels installés dans les micro-ordinateurs a atteint un niveau inquiétant au Sénégal. Selon le responsable régional anti-piratage de Microsoft Afrique de l’Ouest, Serge Ntamack, « on a 82 % de piratage dans tout le Sénégal et 80 % dans l’Afrique Subsaharienne ». Il affirme avoir tiré ces chiffres d’un organisme indépendant qui fait des recherches et qui est la jonction des éditeurs de logiciels dont Oracle, Microsoft investis dans la lutte contre le piratage. Les chiffres évoquent une forte ampleur du problème. Une mesure d’urgence s’impose avec la réaction des grands éditeurs de logiciels, par peur de les mettre, eux et leurs partenaires, d’ici quelque temps, hors de business si juteux. Parmi les pays où se réfugient les pirates, la Chine a été citée en exemple à côté d’autres pays européens, asiatiques mais africains également. Selon Serges Ntamack, « en Afrique, le taux de piratage est de 90 % pour Zimbabwé, au Moyen Orient 80 % pour le Pakistan ». Et d’ajouter que « dans le monde, le manque à gagner est estimé à 40 milliards de dollars Us ». Les revendeurs sensibilisés Pour les responsables de Microsoft Afrique de l’Ouest et du centre, cette situation nécessite des stratégies globales avec des déclinaisons pour chaque pays. C’est dans ce cadre que Microsoft a rencontré ses partenaires, hier, mercredi 1er août 2007 à Dakar, pour dérouler son programme anti-piratage. Une démarche qui, selon le responsable régional anti-piratage de Microsoft Afrique de l’Ouest, « renferme trois idées essentielles dont la mise en place de programmes qui répondent à la menace actuelle ». Selon M. Ntamac, un ensemble d’outils permettant de lutter contre ce fléau s’offre aujourd’hui. « Il s’agit de mettre en place des programmes très agressifs pour réduire le piratage envers les revendeurs ». Ce qui, à son avis, peut agir de courriers qui seront envoyés à ces derniers, des visites qui leur sont faites, des programmes par lesquels l’éditeur mène la pression pour vérifier si effectivement le distributeur vend des logiciels piratés. « Il peut s’agir en bout de chaîne des actions judiciaires et c’est quelque chose qui est suffisamment dissuasif ». C’est ainsi que M. Ntamac, pense qu’il faut travailler avec les gouvernements pour s’assurer qu’on respecte la loi pour le Sénégal, il y’a le Bureau des droits d’auteurs (Bsda). A son avis, « le piratage est un problème qui doit être réglé en partenariat avec l’État ». Sur cette même lancé, le responsable OEM Afrique de l’Ouest et du Centre de Microsoft, en a rappelé que, « Le Sénégal est un pays qui est en train de promouvoir les Technologies de l’information et de la communication (Tic) donc un pays qui gagne à ce que ce phénomène soit réduit ». A son avis, si une petite fraction du manque à gagner est récupérée, imaginer ce que ça fait en termes d’évolution économique. « Dans tous les pays où le piratage a reculé, on a vu que l’ensemble des membres des partenaires qui sont du business des logiciels et outils informatiques en ont profité ». Les prix à adapter aux réalités locales Cette situation menaçante n’épargne pas les entreprises prestataires de services informatiques qui commercialisent les logiciels originaux. Mamadou Ndiaye Fall, chef de département à Touch Technologie, a avoué que « ce taux très élevé de piratage est très difficile pour les entreprises sénégalaises ». Pour lui, le manque à gagner qui est criard rend le tache difficile aux entreprises vu les chiffres d’affaires annuels à réaliser avec les éditeurs de logiciels. « Dans ce contexte, il nous est très difficile de pouvoir atteindre ces chiffres et par conséquent, il va s’en suivre tout ce qui est marge à rechercher et pertes de bénéfice qui mène à la faillite et la perte d’emploi ». Pour lui, les solutions à préconiser se situent au niveau de deux volets. Il pense qu’un éditeur comme Microsoft doit mettre l’accent sur la communication pour sensibiliser toute personne susceptible d’acheter ses produits mais également d’appuyer ses partenaires par rapport à cette politique. Pour finir, Mamadou Ndiaye Fall pense que Microsoft doit adapter les prix de ses produits à nos réalités africaines et particulièrement à celles sénégalaises. « Acheter un micro à un prix moyen de quatre-cent et quelque mille et vouloir acheter une licence Microsoft qui va te revenir deux plus chère c’est un peu difficile. » Par Bakary DABO | SUD QUOTIDIEN
Un grand bonheur quand on trouve des pages entieres dediees aux NTIC. Il est vrai que le piratage reste est une activite illicite. Mais pour s'appropier une connaissance qui vient de l'occident, quand on sait les couts relatifs a une formation qualifiante / certifiante, ya pas trop le choix. Nos gouvernements ont plus que trop neglige ces questions. Maintenant qu'on ne parle plus que de mondialisation, les niveaux d'informations de chaque pays africain est plus que triste. A cmmencer par les gouvernant. Enfin, j'espere que ma petite fille pourra parler a sa soeur habitant dans une regions proche de son lieu d'habitation au niveau continatal
Rédigé par : Sylvain | 20 août 2007 à 16:51