PARIS (Reuters) - Le président du Congo, Denis Sassou NGuesso, a déploré jeudi la procédure judiciaire pour recel d'abus de détournement de biens publics qui le vise en France, évoquant des relents de racisme et de néocolonialisme.
"Si cette affaire n'avait pas des relents, disons, de colonialisme, de néocolonialisme, de racisme et de provocation gratuite, on l'aurait plutôt laissée mourir", a déclaré le président congolais après un entretien avec Nicolas Sarkozy.
"C'est plutôt honteux et triste de traiter ce dossier-là", a-t-il poursuivi devant la presse dans la cour de l'Elysée.
"En France tous les dirigeants du monde ont des châteaux et des palais, qu'ils soient du Golfe, d'Europe, de l'Afrique", a-t-il ajouté. "On peut même s'étonner de voir que, de la manière la plus triste, on ait trouvé deux cibles sur lesquelles ont voudrait tirer. Je n'en dis pas plus".
Une enquête préliminaire de police a été ouverte début juin par le parquet de Paris pour éclaircir l'origine des biens détenus à Paris par plusieurs chefs d'Etats africains, dont Denis Sassou NGuesso et son homologue gabonais Omar Bongo.
Cette procédure fait suite à une plainte déposée le 27 mars par plusieurs associations pour "recel de détournement de biens publics".
Ces associations estiment que les hôtels particuliers et les luxueux appartements situés dans les beaux quartiers parisiens détenus par les chefs d'Etats visés pourraient provenir de fonds publics détournés.
Commentaires