L’État du Sénégal vient de prolonger, pour une période de cinq (5) ans, le contrat d’exploitation et de distribution qui le lie à la Sénégalaise des eaux (Sde), depuis le 23 avril 1996, indique le communiqué de presse du ministère de la Prévention, de l’Hygiène publique, de l’Assainissement et de l’Hydraulique urbaine. Ce contrat, qui vient d’être prolongé pour une période de 5 ans à la suite des discussions entre les différentes parties prenantes, autorisait cette société à assurer le fonctionnement du service public de l’eau potable pour les principaux centres urbains du Sénégal sur la base d’un contrat d’affermage de 10 ans.
Depuis 1995, année de la restructuration de l’hydraulique urbaine au Sénégal, ce sont des millions de personnes qui ont pu accéder par branchements sociaux à l’eau potable grâce aux programmes mis en œuvre dans le cadre du Projet sectoriel eau (Pse) et du Projet eau à long terme (Pelt) et aux performances des différents acteurs du secteur (Sde, Sones, etc.). Selon le communiqué, la décision de renouveler ce contrat d’affermage pour cinq ans devra permettre de préserver 1200 emplois au Sénégal. Rappelons que c’est le 23 avril 1996 que le gouvernement du Sénégal avait décidé, suite à un appel d’offres international, de confier l’exploitation et la distribution de l’eau dans les centres urbains à la Sde, un consortium privé dans lequel l’État du Sénégal détient 5 % des actions tandis que les employés de la Sones et les privés sénégalais disposent respectivement 5 % et 39 %. L’État avait alors signé avec la Sde un contrat d’affermage de 10 ans aux termes duquel la société d’exploitation devait payer des redevances à la société de patrimoine en fonction de son chiffre d’affaires et doit également contribuer au renouvellement des ouvrages et aux opérations d’extension du secteur.
Cette société, créée en décembre 1995 avec un capital de 2,5 milliards de FCfa, à l’issue de la réforme du secteur de l’hydraulique, est également chargée de l’exploitation des ouvrages et installations, du renouvellement du matériel d’exploitation, des compteurs, des branchements, d’une partie du réseau de distribution, ainsi que de la gestion commerciale. Cette réforme avait abouti à la création de deux autres entités : la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones), société chargée de la gestion du patrimoine, en avril 1995, de la maîtrise d’ouvrages, des travaux neufs et du renouvellement et l’Office national de l’assainissement (Onas).
MAMADOU SY (Le Soleil)
NB:
- Saur international (Groupe Bouygues, France), détient 51% du capital
- l'Etat du Sénégal (5 %)
- les Employés de la SONEES (5 %)
- les Privés Sénégalais (39 %)
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