Krystell Lebtun, avec Reuters
L'ancien vice-président a été inculpé de viol, ce qui compromet ses chances de devenir un jour chef de l'Etat
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© Reuters |
L'ancien vice-président sud-africain Jacob Zuma vient d'être inculpé de viol dans une affaire de droit commun. Après examen des faits ce matin par le parquet, il a été déféré devant le tribunal de Johannesburg.
L'ancien numéro deux du régime nie les charges formulées à son encontre. |
Il a clamé son innocence et critiqué les médias qui se sont faits l'écho des accusations portées contre lui. Ses partisans, dénonçent quant à eux un complot politique, visant à l'écarter de la course à la tête du Congrès national africain (ANC). Jacob Zuma 63 ans, a été inculpé après les révélations d'une jeune femme de 31 ans qui ont été reprises par les médias sud-africains.
Cet autodidacte, emprisonné pendant dix ans au bagne de Robben Island, au large du Cap - où fut également incarcéré Nelson Mandela - est également poursuivi dans une affaire de corruption, qui sera jugée en juillet prochain. En juin dernier, le président Thabo M'Beki avait limogé son numéro deux après la condamnation de son ancien conseiller financier, Shabir Shaik, pour corruption et fraude par un tribunal. Les magistrats avaient, à cette occasion, qualifié les relations entre les deux hommes de "globalement corrompues". A son poste de vice-président, Jacob Zuma, était bien placé pour succéder à M'Beki en 2009. Mais son inculpation pour viol risque d'emousser sa popularité chez les militants de l'ANC.
Jacob Zuma a été laissé en liberté après versement d'une caution de 20 000 rands (3 140 dollars). Son procès s'ouvrira le 13 février 2006.
(L'Express.fr)
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