Les grands groupes s’intéressent de plus en plus aux PME-PMI innovantes pour leur petite taille, leur réactivité et leur créativité. Les grands groupes ne prennent aucun risque en prenant comme fournisseurs des PME-PMI innovantes disposant d’une technologie de rupture. Tout le risque est supporté par la PME-PMI qui prend le pari d’investir pour détenir un avantage compétitif par rapport à ses concurrents.
Dans
une telle situation, la PME-PMI innovante se doit de protéger son
savoir-faire, diversifier ses clients et assurer le développement de sa
performance. Une démarche d’Intelligence Economique est le garde fou
face aux risques extérieurs et permet d’assurer un partenariat
gagnant-gagnant avec un grand groupe. Ainsi comme le précise Christian
Harbulot, Directeur de l’Ecole de Guerre Economique
les PME-PMI françaises connaissent les mêmes problématiques que les
grands groupes avec la mondialisation et doivent ainsi concourir à
armes égales.
Cependant, des initiatives encourageantes existent, comme par exemple celle de Thales qui le
1 juillet 2008 afin d’identifier ses partenaires technologiques de
demain dans le domaine des radiocommunications, Thales donnait
rendez-vous à une trentaine de PME innovantes pour une journée
d’échanges dans le cadre du Pacte PME. Thales,
dont la stratégie d’innovation se nourrit de véritables collaborations
industrielles et scientifiques, a toujours considéré les PME comme des
partenaires incontournables de son développement. Participant
activement à des pôles de compétitivité et signataire du Pacte PME, le
groupe a confié, en France en 2007, plus de 30 % de ses achats à une
PME.
Thales
recherche des PME qui pourront l’aider à répondre aux défis
technologiques rencontrés par ses clients, les forces de défense et de
sécurité du monde entier. Les
grands groupes sont des opportunités de développement et d’application
d’une démarche d’Intelligence Economique pour les PME-PMI françaises.
Cependant,
il est primordial que les chefs d’entreprise limitent leur dépendance
financière envers les grands groupes pour éviter de se faire capter la
totalité de leurs compétences et leur savoir-faire. C’est pourquoi
l’application pour une PME-PMI innovante d’une démarche de veille et de
prospection avant d’entrer en contact avec un grand groupe est un
minimum.
Une idée serait que le Comité RICHELIEU
s’assure que les PME-PMI innovantes qui rentrent en contact avec des
grands groupes disposent d’une démarche d’Intelligence Economique afin
de donner un enjeu supplémentaire à leur démarche en faveur des PME-PMI.
Bertrand TERREUX
Source: OSEO
Commentaires