DAKAR - Le Sénégal, qui avait récemment menacé de quitter l'Agence pour la sécurité aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), reste membre de l'organisation en continuant de revendiquer ses droits, a-t-on appris jeudi auprès du ministère sénégalais des Transports aériens.
"Le Sénégal reste membre de l'Asecna et ne prévoit pas de (la) quitter. On va rester et revendiquer nos droits à l'intérieur" de l'agence, a déclaré à l'AFP Yoro Sarr, conseiller en communication du ministère sénégalais des Transports aériens.
M. Sarr a indiqué que Dakar prendrait part à la réunion des ministres de tutelle de l'Asecna prévue le 11 juillet à Malabo.
Le Sénégal avait boycotté la réunion tenue du 18 au 20 juin à Abidjan et centrée sur l'audit international de l'organisation, qui regroupe 17 pays africains et la France.
Le Sénégal avait menacé en novembre 2007 de quitter l'Asecna pour protester contre la gestion de ses ressources financières.
Dakar avait ensuite suspendu cette décision de retrait mais a commencé le 10 mai dernier à collecter les redevances d'atterrissage et de balisage de ses aéroports jusque-là dévolues à l'organisation panafricaine.
"Le ministre (sénégalais des Transports aériens, Farba Senghor) s'est déjà exprimé sur cet audit qu'on a rejeté parce qu'il a été biaisé dès le départ", a ajouté M. Sarr.
"Il n'y a pas eu d'appel d'offres pour choisir un cabinet pour faire l'audit. Un cabinet néerlandais a été choisi en catimini" et en outre l'audit "n'a pas donné les informations qu'on voulait", a-t-il précisé.
Ces informations sont notamment relatives aux gains de l'Asecna à l'aéroport de Dakar, à ses revenus tirés des espaces aériens dont la gestion est confiée à Dakar, aux investissements faits depuis 40 ans par l'organisation et la part de chaque Etat membre dans les recettes tirées des activités de l'Agence.
Interrogé sur la reprise le 10 mai par le Sénégal de la gestion de ses aéroports, M. Sarr a répété qu'il s'agissait d'"une décision définitive", rappelant qu'une dizaine de pays membres de l'Asecna gèrent eux-mêmes, selon lui, leurs aéroports.
"Pour ce qui nous concerne, il n'y a pas de crise à l'Asecna. Ce sont eux (membres du conseil d'administration) qui ont parlé de crise" de l'organisation, a-t-il poursuivi.
Fondée en 1959, l'Asecna regroupe 17 pays africains et la France. Elle est chargée du contrôle de la circulation, du guidage des avions et de la transmission des informations dans un espace aérien de 16 millions de km2. Elle gère aussi l'approche et l'atterrissage des avions.
(©AFP / 26 juin 2008 13h26)
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Rédigé par : oulale | 17 août 2008 à 08:46