Le principal témoin à charge se serait vu offrir une enveloppe de 2 millions de dollars en échange de son témoignage contre la Libye. Voici un nouvel élément qui pourrait bien servir les militants de la théorie du complot, dans l’affaire de l’attentat de Lockerbie qui avait coûté la vie à 270 personnes.
Selon le Guardian, le principal témoin à charge, Tony Gauci, un
commerçant maltais, se serait vu offrir une enveloppe de 2 millions de dollars
en échange de son témoignage. De quoi douter de la validité du procès qui a
conduit à la condamnation à la réclusion à perpétuité d’Abdelbasset al-Megrahi,
haut responsable des services secrets libyens, en 2001 pour avoir placé une
bombe dans le vol 103 de la Pan Am, le 21 décembre 1988.
Selon le quotidien britannique, les avocats de Megrahi «ont des preuves que les inspecteurs enquêtant sur l’attentat ont demandé à ce que Tony Gauci, un commerçant maltais, soit payé après la fin du procès.»
Procès en appel
Au cours du procès de 2001, le témoignage du Maltais avait constitué l’une des principales preuves à charge. Selon l’accusation, Megrahi avait posé la bombe à l’intérieur dans une valise enregistrée à Malte. Un morceau du minuteur électronique aurait été retrouvé enroulé dans un fragment de vêtement. Cette chemise avait ensuite été identifiée par le commerçant Tony Gauci qui avait affirmé l’avoir vendu à Abdelbasset al-Megrahi.
Ce témoignage avait déjà été remis en cause en juillet dernier, dans le rapport de 800 pages de la commission de révision écossaise. Selon ce texte, Megrahi ne pouvait en effet pas avoir été présent à Malte ce jour-là, et Tony Gauci, dont les déclarations avaient changé plusieurs fois, avait déjà vu sa photo dans un magazine avant de le reconnaître parmi plusieurs figurants.
Le 28 juillet, au terme de trois ans d’enquête, la commission, forte de ces éléments, avait accordé à Megrahi le droit à un nouveau procès, citant la «possibilité d'une erreur judiciaire». La date du procès en appel devait être fixée avant la fin septembre.
Le 27 août dernier, Le Figaro avait révélé qu’un autre témoin clef avait déclaré à
la police suisse avoir menti. «J'ai menti dans mon témoignage sur l'attentat de
Lockerbie», a affirmé à la police suisse, Ulrich Lumpert, 65 ans, ingénieur de
la société zurichoise Mebo qui avait dit reconnaître lors du procès en 2001 un
fragment de retardateur destiné à déclencher une explosion.
Le Figaro
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