Très grièvement brûlée dans l'incendie d'un bus à Marseille, la jeune femme hésite encore à se rendre à l'audience.
« JE REFUSE d'être le symbole de
quoi que ce soit. » Tel est le principal message qu'a voulu faire passer
Mama Galledou, 26 ans, en accordant une interview exclusive publiée hier par le
quotidien La Provence, quatre jours avant le début du procès de deux
mineurs accusés d'avoir incendié le bus dans lequel elle se trouvait le
28 octobre 2006. Ce jour-là, sa vie paisible et studieuse a basculé vers
l'enfer.
Malgré la panique provoquée par
l'incendie, tous les passagers ont pu sortir. Sauf Mama. Elle a mis le pied dans
une flaque d'essence et s'est embrasée comme une torche, en quelques secondes.
Brûlée de la tête aux pieds, sur 60 % de la surface de son corps, soumise à des soins pour des années. « Depuis que j'ai quitté l'hôpital, je me rends compte combien c'est difficile. J'ai découvert la justesse de l'expression »être bien dans sa peau*. La peau, c'est la barrière contre toutes les agressions extérieures », raconte-t-elle aujourd'hui, ajoutant : « Je doute qu'un jour je puisse comprendre le geste de mes agresseurs. »
L'affaire a traumatisé Marseille, qui n'avait jamais connu de violences urbaines à l'issue aussi tragique. Le surlendemain du drame, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, se rendait au chevet de la victime, peu après l'interpellation de cinq mineurs soupçonnés d'avoir participé à l'incendie du bus : « Les mineurs multirécidivistes doivent être traités pénalement comme des majeurs », avait-il immédiatement affirmé.
Deux ans après, l'enquête a abouti à la mise en accusation de huit adolescents, des fils de familles populaires, sans antécédents judiciaires majeurs.
Deux d'entre eux étaient alors âgés de moins de 16 ans. Ils comparaîtront les premiers, à partir de mardi, devant le tribunal pour enfants de Marseille. Les six autres, qui avaient entre 16 et 18 ans au moment des faits, seront jugés du 3 au 7 décembre aux assises.
« Faire comme à Paris»
Tous ont reconnu avoir, de près ou de loin, participé au drame. De leurs interrogatoires n'a émergé qu'un seul mobile avoué, apparemment futile : « Faire comme à Paris ». C'est-à-dire comme les voyous de la région parisienne : occuper les écrans des journaux télés en réalisant un coup d'éclat. Exister dans le miroir aux alouettes.
Mama Galledou, elle, n'ose plus affronter son visage dans la glace, confie-t-elle. Elle craint les caméras et les photographes qui se presseront au tribunal mardi : « La pression médiatique me fait peur », avoue-t-elle, hésitant encore à se rendre au procès de ceux qui ont brûlé sa vie.
Source: Le Figaro
Brûlée de la tête aux pieds, sur 60 % de la surface de son corps, soumise à des soins pour des années. « Depuis que j'ai quitté l'hôpital, je me rends compte combien c'est difficile. J'ai découvert la justesse de l'expression »être bien dans sa peau*. La peau, c'est la barrière contre toutes les agressions extérieures », raconte-t-elle aujourd'hui, ajoutant : « Je doute qu'un jour je puisse comprendre le geste de mes agresseurs. »
L'affaire a traumatisé Marseille, qui n'avait jamais connu de violences urbaines à l'issue aussi tragique. Le surlendemain du drame, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, se rendait au chevet de la victime, peu après l'interpellation de cinq mineurs soupçonnés d'avoir participé à l'incendie du bus : « Les mineurs multirécidivistes doivent être traités pénalement comme des majeurs », avait-il immédiatement affirmé.
Deux ans après, l'enquête a abouti à la mise en accusation de huit adolescents, des fils de familles populaires, sans antécédents judiciaires majeurs.
Deux d'entre eux étaient alors âgés de moins de 16 ans. Ils comparaîtront les premiers, à partir de mardi, devant le tribunal pour enfants de Marseille. Les six autres, qui avaient entre 16 et 18 ans au moment des faits, seront jugés du 3 au 7 décembre aux assises.
« Faire comme à Paris»
Tous ont reconnu avoir, de près ou de loin, participé au drame. De leurs interrogatoires n'a émergé qu'un seul mobile avoué, apparemment futile : « Faire comme à Paris ». C'est-à-dire comme les voyous de la région parisienne : occuper les écrans des journaux télés en réalisant un coup d'éclat. Exister dans le miroir aux alouettes.
Mama Galledou, elle, n'ose plus affronter son visage dans la glace, confie-t-elle. Elle craint les caméras et les photographes qui se presseront au tribunal mardi : « La pression médiatique me fait peur », avoue-t-elle, hésitant encore à se rendre au procès de ceux qui ont brûlé sa vie.
Source: Le Figaro
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Rédigé par : Busyinsonoces | 12 janvier 2008 à 20:42
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Rédigé par : iliciaforca | 04 mai 2011 à 19:07