PARIS - Le Niger n'a "nullement l'intention de chasser" le groupe nucléaire français Areva, a déclaré mercredi soir le président Mamadou Tandja dans un discours télévisé à l'occasion de la fête nationale. "Nous voulons tout simplement que chacun trouve son compte dans l'exploitation de l'uranium", a déclaré en haoussa le président du Niger, troisième producteur mondial d'uranium où le numéro un mondial du nucléaire civil Areva est présent depuis une quarantaine d'années.
Le représentant d'Areva au Niger, Dominique Pin, a été expulsé la semaine
dernière, accusé de financer une rébellion touareg dans le nord du pays. Le
groupe, premier employeur privé au Niger, a formellement démenti ces
accusations.
Le chef de l'Etat n'a pas fait une seule allusion à cette expulsion dans son
discours mais est revanche revenu sur celle plus tôt dans l'année d'un militaire
français à la retraite, Gérard Denamur. Selon M. Tandja, alors qu'il était en
charge de la sécurité du groupe Areva au Niger, M. Denamur a incité des membres
des FNIS (Forces nigériennes) à déserter et rejoindre la rébellion touareg
active dans le nord du pays. Le président Tandja a par ailleurs annoncé que d'ici à la fin de l'année le
Niger allait mettre 300 tonnes d'uranium à son compte sur le marché
international "pour que le monde sache que c'est le Niger qui produit" ce
minerai stratégique. Pour 2008, le président a annoncé que son pays et Areva allaient entamer des
"discussions franches sur l'exploitation de l'uranium". Le secrétaire d'Etat français à la Coopération Jean-Marie Bockel est attendu
samedi à Niamey pour, selon ses services, aider notamment à rétablir la
"confiance" entre ce pays et Areva. M. Bockel réaffirmera selon son ministère
"le soutien de la France aux autorités démocratiques du Niger pour lutter contre
les trafics et l'extrémisme islamiste, et entend aider à la reprise d'un
dialogue de confiance entre les autorités nigériennes et le groupe Areva". En début de semaine M. Bockel, qui rencontrera le président Tandja, avait
rencontré à Paris la ministre nigérienne des Affaires étrangères Aichatou
Mindaoudou. Cette visite "a été l'occasion de réaffirmer l'excellence de nos relations
bilatérales et le soutien de la France à la lutte menée par le Niger contre les
trafics et l'extrémisme islamiste", a déclaré la porte-parole du ministère des
Affaires étrangères, Pascale Andréani. Des deux côtés on s'attache visiblement à minimiser cette crise entre Paris
et Niamey. M. Tandja a indiqué mercredi soir avoir eu des contacts avec le
président français Nicolas Sarkozy, et que "pour l'instant il ne s'agi(ssai)t
que d'une société", Areva. Toutefois, le Premier ministre Seini Oumarou est revenu à la charge mercredi
en critiquant le prix de vente d'uranium à Areva. "Le Niger vend ce produit à 27.300 FCFA le kg à travers une convention signée
avec Areva et qui court jusqu'à fin 2007. Aujourd'hui le kg se vend à 122.000
FCFA (186 euros) sur le marché international", a déclaré à la radio et la
télévision publiques M. Oumarou. (©AFP / 02 août 2007 11h58)
Tandja (président du niger) tu veux t'occuper de la rebellion,de l'uranium mais occupes toi aussi de l'injustice,des étudiants qui sont à l'extérieur dont vous bouffez leur bourse
Rédigé par : loud | 08 août 2007 à 03:42