Les éléments de la brigade de gendarmerie de Thiaroye viennent à nouveau de procéder à la saisie de faux billets composés de coupures de 10.000 francs Cfa d'un montant total de 60 millions de francs à la suite d'un guet -apens dans lequel le mis en cause est tombé, mercredi dernier, en milieu d'après-midi.
Le faussaire, un certain Oumar Sall, exerçait la profession de charlatan au quartier Abou Ndiaye à Diamaguène où il était connu des riverains. Habité de mauvaises intentions, il approcha l'un de ses clients pour lui affirmer qu'il avait en sa possession un moyen de devenir riche. Et pour le ferrer davantage, il tira un billet noir d'un paquet qu'il transforma aussitôt en coupure de 10000 francs de bon aloi.
Enthousiaste, le client se procura un montant de 150.000 francs Cfa qu'il remit au charlatan. Réticent, ce dernier lui exigea la somme de 800.000 francs contre un jackpot de trois millions, après quoi il l'initierait au lavage des billets noirs. Désireux d'empocher la cagnotte, le client fit preuve de bonne volonté en débloquant une somme de 250.000 Francs supplémentaires.
Intransigeant, Oumar Sall continuait d'exiger ses fameux 800.000, au grand étonnement du pigeon qui finit par se rendre à l'évidence qu'il avait affaire à un escroc. Aussi, mit-il la puce à l'oreille des hommes en bleu qui lui suggérèrent de dire au charlatan qu'il avait un ami disposé à lui prêter 400.000 francs. Oumar Sall donna son accord d'entrée de jeu. Mais il ne savait pas que son client initial serait accompagné d'un gendarme en civil qui devait passer pour l'ami en question. Le charlatan a été littéralement cloué par ce dernier car incapable de transformer un deuxième billet.
En réalité, ne possédant qu'une seule vraie coupure qu'il pouvait laver devant les candidats à la richesse, le faussaire n'était pas en mesure de démultiplier son « exploit ». Ainsi cloué au travers de la souricière tendue par la brigade de Thiaroye, Oumar Sall savait désormais que les portes de la prison lui étaient ouvertes.
Il n'a d'ailleurs pas tardé à affirmer au cours de son interrogatoire que le paquet de billets noirs saisi par les hommes en bleu lui a été vendu dans le courant de l'année 2006 par un ressortissant ivoirien qu'il n'a pas revu depuis. Le charlatan a été déféré hier vendredi 13 juillet.
Par Pape Gueye (Le Soleil.sn)
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