En attendant le délai de 15 jours fixé à Iffco pour communiquer les membres du Consortium pour la restructuration des Ics, Charaf Corporation a déjà fait des propositions «intéressantes» aux autorités sénégalaises et aux Indiens. L’opérateur privé marocain serait même prêt à avoir une participation majoritaire au sein du dit Consortium.
Charaf Corporation s’intéresse au Consortium pour la reprise des Industries chimiques du Sénégal. L’opérateur privé marocain du secteur des engrais, qui était en négociation avec les autorités sénégalaises et le partenaire indien des Ics, Iffco, est aujourd’hui en pole position pour être membre du Consortium. Ce qui confirme l’information relayée récemment à travers nos colonnes. Une mission du distributeur chérifien avait d’ailleurs effectué un séjour d’une semaine au Sénégal.
Après la signature de l’accord de recapitalisation intervenue le 16 juillet dernier entre l’Etat sénégalais et les Indiens, un Comité paritaire était formé pour suivre le processus. L’accord donne 90 % du capital des Ics au Consortium dont Iffco est la tête de file avec 51 % des actions, contre 10 % pour l’Etat sénégalais (contre 47,4 % avant la recapitalisation).
Un délai de 15 jours, à partir de la date signature, était fixé au partenaire indien. Iffco doit communiquer les membres du Consortium au plus tard le 3 août prochain. En attendant, Charaf Corporation a déjà fait des propositions ‘intéressantes’ aux autorités sénégalaises et aux Indiens. Amine Kandil serait même prêt à avoir une participation majoritaire au sein du Consortium.
Selon des sources concordantes proches du dossier, l’opérateur privé marocain Charaf a fait cette proposition pour montrer sa bonne volonté. Le Groupe Charaf est en partenariat avec d’autres Sénégalais, conformément à l’accord intervenu le 16 juillet dernier.
Entre les Ics et le distributeur marocain, tout semble donc baigner dans l’huile. La société d’Amine Kandil a été toujours intéressée par un contrat commercial avec les Industries chimiques du Sénégal. Le prétexte pour faciliter l’arrivée de Charaf Corporation est la réalisation d’un audit industriel ou commercial. Ainsi, on pourrait être conduit à justifier ses prestations pour ensuite procéder à des échanges de bons procédés. Et tout porte à croire que c’est le cas de figure qui se présente aujourd’hui. Amine Kandil signera bientôt avec les Ics. Son Groupe va détenir près de 20 % des actions de la ‘nouvelle’ Ics, en proie à des difficultés financières de l’ordre de 245 milliards de dettes.
Charaf Corporation ne s’intéresse qu’à l’engrais. Tout le contraire des Indiens. Le Groupe marocain est devenu en quelques années un acteur majeur dans le secteur agricole, notamment dans la nutrition végétale au Maroc. Et Charaf Corporation a comme partenaires institutionnels la Société financière internationale (filiale de la Banque mondiale), la Banque européenne d’investissement, le Proparco (Groupe Afd), entre autres. Ces deux dernières institutions sont aussi créancières des Ics pour environ 50 millions de dollars.
Des sociétés cotées en Bourse comme Yara, de renommée internationale, seront-elles laissées en rade ? La question ne devrait pas se poser en ces termes. ‘Le Consortium est ouvert à tout le monde. Les candidats n’ont qu’à se manifester. Au cas échéant, nous étudierons les propositions les plus intéressantes’, souligne une source proche du dossier.
Charaf Corporation n’est pas un nain, défend-elle toujours. La source renvoie au site de l'opérateur d'engrais marocain. Le Groupe d’Amine Kandil a attiré un fonds d'investissement international. L’opérateur d'engrais a réussi un coup de maître. En effet, la société a réussi à lever, avec l'aide de sa banque d'affaires conseil, Financia, 100 millions de Dh (dirham marocain), environ 58 milliards 850 millions de francs pour son développement auprès d'un fonds d'investissement international.
Cette opération financière devrait permettre à la société de se désendetter à hauteur de 45 millions de Dh. Le reliquat sera consacré à son programme d'investissement visant à renforcer sa présence géographique et ses capacités logistiques. Elle compte, en effet, ouvrir quatre nouveaux sites régionaux de stockage, améliorer les capacités techniques et logistiques des quatre plates-formes logistiques existantes de Jorf Lasfar, Kénitra, Agadir et Nador. Mais aussi renforcer ses capacités industrielles de fabrication et de conditionnement.
Johnson MBENGUE (Walf)
je vous félicite pour ce grand projet qui fait honneur à tous africains ;et je vous assures de toute ma disponibilité à faire marché ce projet au Mali qui demeure un gros consommateur d'engrais
Meilleures salutations
konaté
Rédigé par : konaté ladji | 25 février 2008 à 12:45