DUBAI (AFP) - Le numéro deux d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, appelle les moudjahidine à frapper les intérêts occidentaux partout dans le monde, dans une vidéo, la 8e cette année, qui comporte une diatribe véhémente contre les régimes saoudien et égyptien.
"La lutte contre les régimes corrompus et corrupteurs comporte deux phases (...). A court terme, il faut viser les intérêts croisés et juifs", déclare Zawahiri dans un enregistrement de 95 minutes, réalisé par "al-Sahab", l'un des organes médiatiques du réseau d'Oussama ben Laden.
"Tous ceux qui ont agressé la nation (islamique) doivent payer le prix, dans nos pays et sur leurs territoires, en Irak, en Afghanistan, en Palestine, en Somalie et partout où on peut frapper leurs intérêts", ajoute Zawahiri, dont le long message est illustré de documents divers.
"A long terme, il faut oeuvrer sérieusement à changer ces régimes corrompus et corrupteurs", poursuit Zawahiri qui consacre la plus grande partie de son discours à un procès virulent des régimes saoudien et égyptien.
A cet effet, "il faut veiller à gagner la sympathie populaire pour le changement islamique jihadiste", ajoute Zawahiri, en soulignant "la nécessité d'un recours à la force pour provoquer ce changement".
"A long terme aussi, il faut se diriger en masse vers les champs du jihad, comme l'Afghanistan, l'Irak ou la Somalie (...) pour se venger des ennemis de la nation et contrer la campagne croisée et sioniste", dit notamment le bras droit de ben Laden.
Dans son message --émaillé notamment d'extraits de conférences et de déclarations d'experts d'al-Qaïda, de journalistes et d'activistes islamistes-- Zawahiri s'en prend violemment aux membres influents de la famille régnante des Al-Saoud qu'il traîte notamment de "rapaces qui veulent posséder la terre, ce qu'elle renferme (comme richesses) et les personnes qui la peuplent".
Zawahiri réserve une bonne partie de son discours à l'affaire suscitée par le contrat d'armement Al-Yamamah, dans laquelle le prince Bandar ben Sultan, l'ancien ambassadeur d'Arabie saoudite à Washington, est accusé d'avoir touché des commissions versées par le groupe britannique de défense BAE Systems.
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