A. Bâ a cassé les deux dents de son épouse M. Diallo, sous prétexte que cette dernière a pris à son insu les 25 FCFA destinés à l'achat d'un cube Maggi ; pour, à la place, se payer du sucre. Les faits se sont déroulés mercredi dernier à Médina Djémbéré, localité située à 7 km de Vélingara.
Comme d'habitude, après le repas, A.Bâ réclame du thé à sa femme. Cette dernière exécute les ordres de son mari sans broncher. Mais comme nous sommes en période des vaches maigres, M. Diallo, l'épouse, qui ne dispose que du thé et d'une pièce de 50 FCFA ; pensant que le sucre allait manquer, décide alors de récupérer les 25 f que son mari lui avait donnés pour le prix d'un cube Maggy. Ainsi, avec les 75 f , elle achète du sucre, et commence à préparer le thé. Après avoir fini de préparer le thé, elle pense aussitôt au dîner du soir, c'est ainsi qu'elle demande à son époux de lui donner 25 f pour l'achat d'un cube Maggy. C'est ce qu'il ne fallait pas faire… Car, le mari, très en colère, se lève, la fixe droit dans les yeux, et lui pose la question de savoir où sont passés les 25 f qu'il lui avait donnés la veille. La femme de répondre qu'elle avait acheté du sucre avec ». Avant même qu'elle ne termine ses propos, A. Bâ très en colère lui flanque un violent coup de poing sur la bouche, cassant ainsi ses deux dents ; et le sang gicle. Surpris par son geste ignoble, A. Bâ soulève sa douce moitié pour le conduire dare-dare au centre de santé de Vélingara, sous les regards médusés des populations qui voulaient en découdre avec lui. Arrivé à Saré Méta à 3 km de la commune, il exige de sa femme qu'elle dise, une fois devant le médecin, qu'elle est tombée, cause de ses deux dents cassées. Cette dernière n'ayant d'autres recours se résigne à accepter la proposition du mari. Mais entre temps, le mari la convainc de rebrousser chemin, et de se tourner vers les guérisseurs traditionnels. Ce fait aussi insolite que vrai n'est qu'une goutte d'eau dans la mare ; d'autres femmes souffrent dans leur chair comme celle-là, sans oser en aucun moment dénoncer l'injustice dont elles sont victimes. Pour l'heure, l'affaire a été étouffée, et M.B avec ses deux joues enflées continue de souffrir le martyr.
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