Des meurtres effroyables attribués à la secte Mungiki ont choqué les Kenyans. Cette opération fait suite au meurtre de deux policiers, tués dans un bidonville par des membres de la secte Mungiki.
Le scenario était digne d’un film rodéo. La fusillade a éclaté dans le quartier de Mathare, à Nairobi une zone industrielle pauvre, peu après le lever du soleil. Deux cents policiers avaient été dépêchés dans le bidonville de Mathare après le meurtre de trois de leurs collègues qui avaient reçu des balles dans le dos lors d'une embuscade.
Au moins 100 personnes auraient été arrêtées dans ce bidonville au fort taux de criminalité. Des coups de feu ont été entendus pendant plusieurs heures. Plusieurs policiers ont été blessés. La police a interdit la circulation dans un périmètre important. Elle indique avoir récupéré trois pistolets et d'autres armes.
Les forces de sécurité au Kenya ont tenté ces trois derniers mois de mettre hors d'état de nuire les éléments criminels de la secte Mungiki. Plusieurs autres résidents de Mathare ont affirmé ne pas avoir de nouvelles de certains parents depuis lundi soir.
Soutiens politiques
La secte Mungiki, interdite il y a cinq ans, est essentiellement composée de jeunes chômeurs issus de la communauté kikuyu, principale ethnie du Kenya. Le nombre de ses membres reste inconnu, et leurs pratiques peu connues.
La secte Mungiki a une reputation violente
Soupçonnée d'activités criminelles, cette secte clandestine religieuse affirme être liée historiquement au mouvement indépendantiste Mau Mau.
Elle est soupconée d’avoir des soutiens dans le milieu politique. Depuis plusieurs semaines, la secte Mungiki a été accusée par des habitants et la police d'être responsable d'une série de meurtres violents, notamment dans les régions de Nairobi et du centre du Kenya.
Au moins six personnes ont été décapitées dans le centre du Kenya depuis la fin mai lors de plusieurs attaques attribuées à Mungiki.
Le 1er juin, le président kényan Mwai Kibaki a promis d'agir contre cette secte. Il a souligné qu'il ne permettrait "pas aux criminels de commettre impunément des actes de violence gratuite".
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