Trouver une solution qui prend en compte l’intérêt du Sénégal dans la concession du terminal à conteneurs du Port autonome de Dakar. C’est, en résumé, l’objectif recherché par la Cap 21 en s’immisçant dans ce dossier. Mais, elle opte pour la fermeté dans le respect des critères de transparence et de bonne gouvernance.
La Convergence des actions autour du président pour le 3e millénaire (Cap 21) veut calmer le vent de contestations qui soulève les eaux du Port autonome de Dakar (Pad) après que l’appel d’offres de la concession du terminal à containers a été gagné par une société émiratie. Mais, les camarades du coordonnateur, Iba Der Thiam, qui ont fait face à la presse hier, ne veulent pas «qu’un pays ou groupe de pays prenne en otage le Sénégal. Il ne faut pas, dans cette affaire, qu’on laisse un groupe faire ce qu’il veut et décider de ce qu’il veut». Car, selon M. Thiam, leur intervention dans ce dossier qui n’a rien de politique, n’a qu’une finalité : «Sauvegarder les intérêts supérieurs du Sénégal qui transcendent les intérêts catégoriels et conditionnent l’entrée du Sénégal dans le cercle des pays émergents.» Il explique que leur action qui en est à un niveau de collecte d’informations, vise à savoir «si les critères de transparence et de bonne gouvernance sont pris en compte dans l’attribution du marché». D’où leur volonté de rencontrer le directeur général du Port autonome de Dakar pour s’assurer que ceux à qui le contrat de concession est confié ont les moyens de mener à bien leur mission. A cela, s’ajoute la préoccupation des partis souteneurs du Chef de l’Etat, par rapport à l’offre d’emplois. «Car, il ne faut qu’il y ait des pertes d’emploi et le plan social doit être défini pour les travailleurs», prévient M. Thiam.
Après les explications de la direction du Port, les partis qui composent la mouvance présidentielle comptent rencontrer les syndicalistes du Port entre le samedi ou le dimanche prochain pour entendre leur point de vue sur la question. Ces séries de rencontres devraient aboutir, révèle M. Thiam, sur une position prise par la Cap 21 : «Nous jugerons et nous apprécierons la situation en toute connaissance de cause.» Et de s’engager à faire «dissiper les malentendus, les craintes, la désinformation et les procès d’intention jusque-là enregistrés». Il s’agira, aussi, «d’apaiser tous ceux qui ont besoin de l’être en vue de la consolidation de la paix sociale et du respect des règles de la transparence et de la bonne gouvernance», brode-t-il.
Le coordonnateur de la Cap 21 défend que leur démarche n’est pas dépassée bien que le marché ait déjà été attribué. Seulement, il rappelle, pour justifier les motifs de leur incursion dans le dossier : «Les leaders de la Cap 21 avaient fait une visite au Port le 23 juin 2006, à l’issue de laquelle les techniciens et le directeur général avaient fait un exposé des réalisations de l’Alternance et des perspectives de développement du Port.» Selon lui, à ce moment, «les leaders ont été fortement impressionnés par les projets envisagés et avaient félicité l’équipe du Port à qui ils avaient apporté leur appui ferme et résolu». Ainsi, devant le constat selon lequel «le Port autonome de Dakar semble être le théâtre de tentatives de confrontations liées à des concessions découlant des résultats provisoires de l’appel d’offres concernant le Port du Futur», Iba Der Thiam fait remarquer que la Cap 21 ne peut rester indifférente par rapport à cette situation. Surtout «qu’on parle, dans la presse, de groupes de pression qui se sont constitués avec même des menaces de perturbation du service», se désole le coordonnateur de la Cap 21.
Ndiaga NDIAYE (Le Quotidien)
sociètè senegalaise ou societe publique,limportance est de sauvegarder les interets
du senegal.
Rédigé par : lo Dieng via santocanale 58 palermo Italie | 13 février 2009 à 00:38