A cause d'une pénurie de médecins et d'infirmières, des malades du VIH/Sida meurent en Afrique australe, alors que leur décès aurait pu être évité, selon un rapport. Dans certaines zones, des médicaments sont disponibles, mais il n'y a personne pour les administrer, selon Médecins sans Frontières.
Un correspondant de la BBC indique que ce rapport devrait faire réfléchir ceux qui pensaient qu'il suffisait de mettre davantage de médicaments anti-rétroviraux à la disposition des malades pour lutter contre le VIH/Sida.
MSF criticique aussi les donateurs qui financent de nouvelles cliniques, mais pas les salaires des infirmières.
MSF se félicite des efforts déployés pour que les ARV soient disponibles et pour construire des cliniques, mais le chef de sa mission en Afrique du sud, Eric Goemaere, estime qu'il faut faire davantage.
"A travers l'Afrique, nous voyons trop de cliniques vides; vides parce qu'en fin de compte, il n'y a pas de véritable traitement disponible, alors les malades préfèrent rester chez eux, et ils meurent."
'Pas le choix'
Le correspondant de la BBC en Afrique du sud, Peter Greste, indique que les médecins et les infirmières sont mal payés, qu'ils travaillent trop, qu'ils sont désabusés et que beaucoup d'entre eux s'exilent.
En 2005, par exemple, 44 infirmières ont obtenu leur diplôme au Malawi, alors que 86 autres ont quitté le pays.
La solution, pour le Dr Goemaere, c'est d'améliorer les conditions de travail et de donner aux infirmières la prérogative de prescrire des médicaments - une responsabilité qui incombait jusqu'à présent exclusivement aux médecins.
"Bien entendu, on prend un risque en assignant aux infirmières des tâches qui, en Grande-Bretagne par exemple, sont éxécutees par des spécialistes," a-t-il déclaré.
"Mais dans ce cas précis, nous n'avons pas le choix."
Le minimum établi par l'Organisation mondiale de la santé est de 20 médecins pour 100 000 malades.
Le Lesotho en compte cinq, le Malawi deux et le Mozambique 2,6 selon MSF.
Source: BBC Afrique
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