Présidentielle . Ultralibéral, anti-pauvres, partisan de Bush, communautariste, liberticide... Pour conquérir le pouvoir suprême, le candidat de l’UMP dissimule un projet d’une brutalité effrayante. Cinq ans qu’il ne rêve que de ça. Dimanche, celui qui n’y pense « pas seulement en se rasant » saura si les Français ont décidé de lui confier les clés de l’Élysée, ou si au contraire ils lui préfèrent Ségolène Royal. L’aboutissement d’une longue campagne, où le candidat de l’UMP n’aura reculé devant rien pour conquérir le pouvoir. Nicolas Sarkozy connaît bien le prix de l’échec pour avoir perdu toutes les élections d’importance auxquelles il a participé : en 1995 au côté de Balladur contre Chirac qu’il a trahi, en 1999 à la tête de la liste du RPR aux européennes, en 2004 avec l’UMP aux régionales. Cette fois, pas question pour lui d’échouer si près du but, et pour cela un seul moyen : dissimuler son vrai projet.
Sarkozy et le social : une guerre éclair dès cet été
S’il est élu, Sarkozy ne laissera pas au monde du travail le temps de se retourner. Il prépare une guerre éclair déclenchée durant l’été, sitôt passées les législatives. Son programme de « revalorisation du travail » est un leurre pour tromper la vigilance des Français.
Sous couverts de rendre du pouvoir d’achat aux Français, de réduire le chômage, le candidat entend, avec la complicité active du MEDEF qui défend un programme identique, porter le coup de grâce aux 35 heures, faciliter la tâche des licencieurs avec la démolition du CDI remplacé par un contrat type CNE. Au nom de la lutte contre les déficits, il veut soumettre le pays à une cure d’austérité qui a même fait tousser François Bayrou, s’étonnant d’un programme que Thatcher et Reagan n’ont jamais osé appliquer, avec quatre points de PIB (70 milliards d’euros) en moins pour les finances publiques.
Sarkozy et les quartiers : dresser les uns contre les autres
Sarkozy méprise les pauvres et les jeunes. Il l’a montré dans son art de manier l’insulte à l’endroit des quartiers populaires peuplés de « racaille » à « nettoyer au Karcher », selon lui. Toute sa politique consiste à dresser les gens les uns contre les autres : travailleurs contre chômeurs, adultes contre jeunes, Français contre immigrés.
Il n’a pas hésité à piller les idées et le programme du Front national pour surfer sur le racisme, en parlant d’« immigration subie » menaçant « l’identité nationale ». Opération réussie : au premier tour, un million d’électeurs frontistes ont vu en lui la copie « présentable » de Le Pen. Renouant avec le pire de l’esprit colonial, il prétend « choisir » son immigration et accélérer les expulsions de familles étrangères, et fustige la culture de la « repentance » quand il s’agit de reconnaître les crimes coloniaux.
Sarkozy et l’Amérique : un disciple de Bush
Sarkozy se dit de la droite républicaine. Faut-il l’entendre au sens américain du terme ? Nombre de ses conceptions sont en rupture totale avec la culture républicaine française. Ses affirmations sur l’origine génétique de la pédophilie sont directement empruntées aux thèses extrémistes américaines. Un dérapage qui n’en est pas un, car en parfaite cohérence avec ses lois sécuritaires de punition des mendiants et des prostituées, ou avec son projet de détecter chez les jeunes enfants les comportements criminogènes...
Dire de Nicolas Sarkozy qu’il est atlantiste est au-dessous de la réalité. Le candidat de la droite n’est pas seulement un serviteur des États-Unis. Il est un fervent disciple des néoconservateurs et du président Bush dans ses choix les plus rétrogrades et réactionnaires. En poste au gouvernement, il a profité d’un séjour outre-Atlantique pour faire allégeance à Bush en reniant la parole de la France sur la guerre en Irak, avant de se raviser.
Sarkozy et la nation : un communautariste anti-laïc
Il emprunte aussi à l’Amérique conservatrice son goût de la religion, qui va de pair chez lui avec une aversion pour la laïcité française. En meeting à Rouen, il exalte le martyre de Jeanne d’Arc et l’« héritage chrétien » de la France. Sarkozy rêve de revenir sur la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État. Il entend s’immiscer dans les affaires de l’islam de France en en faisant une religion d’État financée sur fonds publics. Il entend ainsi cloisonner la France en communautés distinctes manipulables les unes contre les autres au gré de ses desseins. C’est l’essence de son communautarisme, bien qu’il en réfute le terme. Une notion empruntée là aussi aux États-Unis, avec la discrimination positive qu’il veut instaurer en rupture avec la règle républicaine d’égalité des droits.
Sarkozy et le pouvoir : danger sur les libertés
Nicolas Sarkozy, c’est enfin l’homme de la confusion des pouvoirs et des réseaux. À la tête du ministère de l’Intérieur d’où il a orchestré sa campagne, il a étendu son contrôle sur les médias et peaufiné ses relations avec le monde politique et économique. De retour Place Beauvau après un passage à Bercy - dont on retient son reniement sur Gaz de France avec le vote de sa privatisation piétinant sa promesse - Nicolas Sarkozy a confié vouloir ainsi se « protéger » des attaques de ses adversaires. En 2005, le directeur de la rédaction de Paris Match, Alain Genestar, est démis de ses fonctions, peu après avoir publié une photo qui déplaisait au ministre, tandis qu’un éditeur a dû renoncer à la parution d’une biographie qui l’indisposait. À plusieurs reprises, Nicolas Sarkozy a été accusé d’utiliser les renseignements généraux pour déstabiliser Ségolène Royal et ses proches. La semaine dernière, celle-ci s’est plainte avec François Bayrou de « pressions » sur les médias pour empêcher le débat entre elle et le centriste. Un bilan qui s’ajoute à toutes les lois liberticides votées sous son ministère.
Sébastien Crépel (L'Humanité)
tout ce j'ai a dire, c'est que l'article publié a internet, est juste.Je suis un militant depuis 1974, et sarko,fera tout pour avilir les pauvres, les chomeurs, et les retraités, dont je fais partie.Merci pour cet article.J'espère que les francais auront un dernier sursaut.
Rédigé par : negroli | 05 mai 2007 à 12:23
Je ne partage pas du tout les idées de ce journaliste, visiblement anti-sarko comme les autres...
Je trouve que ce monsieur fait injure à sa profession, qui me semble t'il, doit rapporter des faits avec un "minimum" d'objectivité. Or il cite des mots et rapporte des propos sortis de leur contexte et mal repris : "racaille", par exemple est un mot que sarko a repris de la bouche d'une femme habitant dans la banlieue qui en avait marre...
Bref, le partie communiste continue à se décridibiliser (cf la chute dans les urnes) dans un pays aujourd'hui plus attaché aux idées at aux solutions du quotidien qu'à l'idéologie, à l'amalgamme et à la manipulation de l'information.
Je me félicite, en revanche, que ce Monsieur ai la liberté d'écrire de telles inepsies sans craindre de représailles ou la prison, même une fois Sarko au pouvoir ; je ne pense pas qu'il le pourrait en Chine ou en Corée du Nord.
Nous vivons donc dans un beau pays....
Rédigé par : Antoine | 05 mai 2007 à 12:29
N'avez vous pas compris que Sarko est le seul qui a un programme qui va améliorer la condition de chacun d'entre nous...
Je ne souhaite pas passer ma retraite à Cuba ou en Corée du Nord...
Rédigé par : Antoine | 05 mai 2007 à 12:34
clair qu'on se retrouve encore devant un anti sarkozy
je fait confiance a Sarkozy et de genre de discoure inutil ne fait que conforter mes idées
Rédigé par : Germinal | 05 mai 2007 à 12:47
En tout cas il fait flipper cet article. Sarko fait peur grave. espérons qu'il nous surprennent positivement. Sinon on plongera d'avantage.
Bon article
Rédigé par : JFK | 05 mai 2007 à 12:57
Hitler avait le même comportement etles mêmes gestes quand il s'adressait à son peuple.Il s'avait aussi le galvaniser et l'envouter.Nous connaissons la suite.
Rédigé par : padovani | 05 mai 2007 à 13:08
c'est fou tout ce qu'on essaye de lui mettre ds la gueule à Sarkozy, ahh la politique, la jalousie...
Mais bon 20 ans de socialisme c'est difficile à digérer, réfléchissez un peu à çà.
On est face à un homme qui va détruire le pays?
Je glousse! !! vous récitez tout ce qu'on vous a violemment envoyé au visage.
Mais on notre âme et conscience, nous savons tous qu'il faut avancer avec son temps, ou nous allons louper train, le choix se fait donc en conséquence... La poigne et l'action, ne sont pas des menaces n'en déplaise aux tout sauf sarko !!
Rédigé par : doud | 05 mai 2007 à 13:10
L'article que j'ai lu est dément !
-1/ combien de "gens dits de gauche" ont rejoint SARKOZY : ils sont nombreux
-2/ combien de "gens dist de droite" ont rejoinr SEGO = 0
L'auteur de cet article : je n'ose le dire........
Rédigé par : ABENSOUR | 05 mai 2007 à 13:17
Antoine
Que sais-tu de Cuba? J' y suis allée, saches que les enfants sont instruits, soignés et pas délinquants. Ils ne se promènent pas dans les rues une arme à la main comme aux Etats-Unis. Le modèle social cubain est tellement "presque parfait" que les E.U.ont imposé un embargo depuis plus de 30 ans.
Rédigé par : marina | 05 mai 2007 à 20:06
Antoine
Que sais-tu de Cuba? J' y suis allée, saches que les enfants sont instruits, soignés et pas délinquants. Ils ne se promènent pas dans les rues une arme à la main comme aux Etats-Unis. Le modèle social cubain est tellement "presque parfait" que les E.U.ont imposé un embargo depuis plus de 30 ans.
Rédigé par : marina | 05 mai 2007 à 20:07