A un mois de son départ de l'Elysée, Jacques Chirac a insisté jeudi sur la nécessaire continuité du lien entre la communauté internationale et l'Afrique au bénéfice du développement du continent noir.
Lors d'un déjeuner de travail avec son homologue sud-africain Thabo Mbeki, le chef de l'Etat "a souligné que la France aurait toujours pour priorité le développement de l'Afrique et y consacrerait ses efforts", a rapporté le porte-parole de Jacques Chirac, Jérôme Bonnafont.
A sa sortie de l'Elysée, Thabo Mbeki a salué devant la presse le rôle "très important" joué par le président français pour promouvoir le Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique).
Les relations entre le G8 et le Nepad "sont un moyen de construire entre la communauté internationale et l'Afrique un partenariat au bénéfice de tous", a dit Jérôme Bonnafont.
Jacques Chirac s'est félicité que le prochain sommet du G8 sous présidence allemande "mette l'Afrique en tête de son ordre du jour" et il a plaidé pour la tenue régulière de sommets entre l'Union européenne et l'Afrique. Le prochain rendez-vous de ce type est prévu à la fin de l'année au Portugal.
"Je suis très, très heureux que le président Chirac se soit engagé à rester disponible à notre égard. Car, même s'il quitte le pouvoir, il a toujours (...) beaucoup de sagesse, d'expérience et d'autorité", a dit Thabo Mbeki, qui fut l'un des grands absents du sommet Afrique-France de Cannes, mi-février.
La situation au Darfour et en Côte d'Ivoire a été évoquée par les deux dirigeants, alors que l'Afrique du Sud siège actuellement au Conseil de sécurité.
Le président sud-africain s'est dit confiant dans la possibilité d'un déploiement prochain d'une force de maintien de la paix renforcée au Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie depuis 2003 à un conflit sanglant pour les civils.
"Le plus grand défi au Darfour, ce sont les négociations politiques", a-t-il souligné.
Jacques Chirac et Thabo Mbeki ont par ailleurs salué l'accord de Ouagadougou sur la Côte d'Ivoire. Ils ont "exprimé le souhait que cet accord permette de remplir rapidement les conditions pour des élections libres et transparentes en Côte d'Ivoire, en vue de mener à son terme un processus authentique de réconciliation nationale", a dit Jérôme Bonnafont.
Reuters
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