Des travaux, destinés à changer profondément le visage de Dakar, ont été attribués dans une totale opacité et sous l'indifférence des pouvoirs publics. Les parapets en béton qui bornent, depuis quelque temps, la Voie de dégagement nord (Vdn) sur une bonne distance, indiquent l'imminence des travaux d'aménagement que le Premier ministre Macky Sall avait annoncés, en pleine période électorale. On devrait même dire que les travaux ont commencé, si l'on se met à la hauteur du nouveau siège du Parti démocratique sénégalais (Pds).
Là, jusqu'au niveau de l'ex-Ecole normale supérieure (Ens), c'est une noria de camions poids lourds et de caterpillars, qui se disputent la chaussée craquelée avec les véhicules particuliers et de transport public. Les travailleurs de la Compagnie sahélienne d'entreprise (Cse) amoncèlent des tonnes de latérite rouge sur le terre-plein qui sépare les deux allées de la Vdn, sans doute en prélude du moment où ils seront autorisés à les déverser sur les nouvelles voies à tracer quand le trafic sera stoppé. A part la défunte Place de l'Omvs, à l'entrée de la Vdn, où toute végétation a disparu, pour laisser place au parc automobile lourd de l'entreprise, à part la fermeture du tronçon de route qui sort de l'avenue Bourguiba pour déboucher sur l'avenue Cheikh Anta Diop, il n'y a que les parapets de la Cse pour prévenir des travaux en cours. Contrairement aux travaux que l'Agence nationale pour l'Organisation de la conférence islamique (Anoci), du tandem Karim Wade-Abdoulaye Baldé, avait entrepris sur la Corniche de Dakar, ceux de la Vdn ne sont pas beaucoup médiatisés. Si l'on omet le lancement officiel des travaux par Macky Sall, le mercredi 7 février dernier (Voir Le Quotidien n°1234 du jeudi 8 février 2007), pas grand-chose n'a été dit sur ce chantier qui a coûté tout de même une vingtaine de milliards de francs Cfa, sur financement de la Banque islamique de développement (Bid).
Il est vrai que le chantier des travaux de la Vdn est typique de ces pratiques que les partenaires du Sénégal voudraient voir abolies des mœurs de ce pays. Le marché a été adjugé à l'entreprise d'Aliou Sow dans des conditions qui n'ont pas fini de soulever beaucoup de questions de la part des personnes impliquées dans l'attribution des marchés. Dans plusieurs articles, (Voir n°s 1156, 1159 et 1175, entre autres, du journal Le Quotidien de novembre 2006), il a été démontré que les autres soumissionnaires sur le marché de l'aménagement des 6 km de la Vdn, du carrefour Omvs au Cices, étaient beaucoup mieux disant que l'adjudicataire final. Interrogé à l'époque par Le Quotidien sur cette incohérence qui voyait une entreprise dont le dossier n'était pas le meilleur, acquérir un marché de cette dimension, M. Abdoulaye Racine Kane, de la Commission d'adjudication des marchés de l'Anoci, et coordonnateur du Programme de bonne gouvernance du Sénégal, avait déclaré ne pas vouloir se prononcer sur un marché qui n'était pas encore attribué. Il est apparu peu après, qu'au moment où il faisait cette affirmation, le marché de l'aménagement de la Vdn avaient déjà échu dans l'escarcelle de la Cse. A part les principaux intéressés, personne n'en avait eu connaissance, parce que les avis n'avaient pas été publiés.
Qu'est-ce qui justifie les silences dans ce dossier du marché de la Vdn ? A la Cse, on n'est pas plus loquace. Interpellé hier sur ce que son entreprise avait offert de plus que ses concurrentes pour ramasser la mise, le responsable des marchés à la Cse renvoie à ce qui a été dit lors de l'inauguration et affirme ne rien avoir à dire de plus.
Cette affaire renvoie encore à l'obstination du Chef de l'Etat, fraîchement réélu, avec brio, de ne pas promulguer le nouveau Code des marchés publics, qui attend dans ses tiroirs depuis juin 2006. Les objurgations de la Banque mondiale, au niveau le plus élevé (Voir Le Quotidien n° 1150 du 27 octobre 2006) n'ont encore pu le faire céder à ce jour. Une seule fois, Me Wade était sorti de son mutisme, pour déclarer (Le Quotidien n°1177 du mercredi 29 novembre 2006) que ce n'était pas lui qui attribuait les marchés et qu'il n'avait rien à y voir. Voire !
L'attitude des autorités sénégalaises de ne pas faire appliquer un texte que l'Assemblée nationale a approuvé serait due au fait que ce nouveau Code prévoit une structure qui permet aux différents soumissionnaires de savoir pourquoi ils ont été recalés et leurs concurrents retenus. Ce qui ne ferait pas le bonheur de tous ceux qui ont peur de la transparence.
A part la défunte Place de l'Omvs, à l'entrée de la Vdn, où toute végétation a disparu, pour laisser place au parc automobile lourd de l'entreprise, à part la fermeture du tronçon de route qui sort de l'avenue Bourguiba pour déboucher sur l'avenue Cheikh Anta Diop, il n'y a que les parapets de la Cse pour prévenir des travaux en cours. Contrairement aux travaux que l'Agence nationale pour l'Organisation de la conférence islamique (Anoci), du tandem Karim Wade-Abdoulaye Baldé, avait entrepris sur la Corniche de Dakar, ceux de la Vdn ne sont pas beaucoup médiatisés. Si l'on omet le lancement officiel des travaux par Macky Sall, le mercredi 7 février dernier (Voir Le Quotidien n°1234 du jeudi 8 février 2007), pas grand-chose n'a été dit sur ce chantier qui a coûté tout de même une vingtaine de milliards de francs Cfa, sur financement de la Banque islamique de développement (Bid).
Il est vrai que le chantier des travaux de la Vdn est typique de ces pratiques que les partenaires du Sénégal voudraient voir abolies des mœurs de ce pays. Le marché a été adjugé à l'entreprise d'Aliou Sow dans des conditions qui n'ont pas fini de soulever beaucoup de questions de la part des personnes impliquées dans l'attribution des marchés. Dans plusieurs articles, (Voir n°s 1156, 1159 et 1175, entre autres, du journal Le Quotidien de novembre 2006), il a été démontré que les autres soumissionnaires sur le marché de l'aménagement des 6 km de la Vdn, du carrefour Omvs au Cices, étaient beaucoup mieux disant que l'adjudicataire final. Interrogé à l'époque par Le Quotidien sur cette incohérence qui voyait une entreprise dont le dossier n'était pas le meilleur, acquérir un marché de cette dimension, M. Abdoulaye Racine Kane, de la Commission d'adjudication des marchés de l'Anoci, et coordonnateur du Programme de bonne gouvernance du Sénégal, avait déclaré ne pas vouloir se prononcer sur un marché qui n'était pas encore attribué. Il est apparu peu après, qu'au moment où il faisait cette affirmation, le marché de l'aménagement de la Vdn avaient déjà échu dans l'escarcelle de la Cse. A part les principaux intéressés, personne n'en avait eu connaissance, parce que les avis n'avaient pas été publiés.
Qu'est-ce qui justifie les silences dans ce dossier du marché de la Vdn ? A la Cse, on n'est pas plus loquace. Interpellé hier sur ce que son entreprise avait offert de plus que ses concurrentes pour ramasser la mise, le responsable des marchés à la Cse renvoie à ce qui a été dit lors de l'inauguration et affirme ne rien avoir à dire de plus.
Cette affaire renvoie encore à l'obstination du Chef de l'Etat, fraîchement réélu, avec brio, de ne pas promulguer le nouveau Code des marchés publics, qui attend dans ses tiroirs depuis juin 2006. Les objurgations de la Banque mondiale, au niveau le plus élevé (Voir Le Quotidien n° 1150 du 27 octobre 2006) n'ont encore pu le faire céder à ce jour. Une seule fois, Me Wade était sorti de son mutisme, pour déclarer (Le Quotidien n°1177 du mercredi 29 novembre 2006) que ce n'était pas lui qui attribuait les marchés et qu'il n'avait rien à y voir. Voire !
L'attitude des autorités sénégalaises de ne pas faire appliquer un texte que l'Assemblée nationale a approuvé serait due au fait que ce nouveau Code prévoit une structure qui permet aux différents soumissionnaires de savoir pourquoi ils ont été recalés et leurs concurrents retenus. Ce qui ne ferait pas le bonheur de tous ceux qui ont peur de la transparence.
Source : Le Quotidien
Commentaires