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04 septembre 2006

Commentaires

  Aboubacar S ndiaye

Le senegal aurait t-il perdu la guerre de « l’or noir » ?
Le senegal comme « puissance industrielle » n’est pas à l’abri des mutations. Devant des crises comme celle que traverse la Senelec ou simplement sur les rumeurs d’une éventuelle pénurie d’essence notre politique industrielle est secoue pour dire qu’on est en plein dans la « guerre de l’or noir».
Revenons tout d'abord sur la question de l'évolution de marché du pétrole qui est caractérisée par une hausse sans limite ,due certainement à la persistance de l’Iran de se doter du nucléaire civil. Une situation qui vient s’ajouter à l'accélération des mutations économiques que connaissent même des pays développés. La crise que traverse actuellement la Senelec et qui influe sur la compétitivité et l'attractivité du Senegal a déjà perturbée le reste de l'économie nationale, les échanges de biens et des services ont souffert et les pertes doivent avoisiner les millions de dollars.
Face à cela une démarche « guerrière » au sens de l’économie, d’intelligence territoriale et un regard prospectif s’impose pour arriver à un « Etat stratège ».
L'intelligence territoriale se propose de relier la veille et l'action publique au service de la bonne santé des entreprises nationales et privées .L’état devra utiliser des outils d'analyse de plus en plus opérationnels pour mieux gérer les enjeux et avoir une capacité réelle de réaction rapide face à des situations de crise comme celle qui se présente ou qui se profile
Les techniques qui doivent être utilisées dans ce domaine peuvent s'inspirer des techniques utilisées par les entreprises pour concourir dans la mise en place d'un dispositif de veille stratégique qui ne représente qu'une partie d'une « stratégie territoriale d'intelligence ».
La solution d'Intelligence Territoriale pourrait permettre à l’état du Senegal d’avoir une vision plus nette de son économie grâce à une surveillance des acteurs et des initiatives économiques et sociales d'autres territoires et régions du monde. Ce qui permettra de résoudre les questions liées au pétrole (qui est à la fois un bien économique des plus convoités en ces temps et une denrée stratégique). En se posant juste la question sur l’évolution des grandes tendances sociétales, économiques, technologiques pouvant impacter son territoire il pourrait -l’etat- arriver à l'analyse collective par des experts et la production d'informations de synthèse et recommandations à valeur ajoutée concernant « l’or noir ». En effet il faut le préciser c’est à lui de développer ce que Bernard Carayon appelle « une politique de sécurité économique qui s’appuie sur la définition d’un périmètre stratégique de l’économie nationale; politique d’influence, notamment auprès des organismes où s’élaborent désormais les normes qui règlent la vie économique » car « ... À la différence de nos partenaires, nous persistons à croire que les règles de l'économie libérale sont les seules qui ont cours alors qu'il faudrait que nous développions un patriotisme économique défensif et offensif. ... »
Cette démarche d’« 'intelligence économique » n’est rien d’autre qu’une affaire d’état qui doit se déployer dans la synthèse des intérêts des différents acteurs et coordonner leurs activités et stratégies de développement pour une acquisition de l’information stratégique et la mise en œuvre des opérations d’influence.
Selon Eric DELBECQUE « des entreprises prospères contribuent désormais décisivement à la puissance globale d’une collectivité humaine. »
Le senegal a plus que jamais besoin « d’espions » pour fournir la bonne information, au bon moment, pour permettre à ses entreprises nationales de bien agir et idéalement de faire évoluer le quotidien de nos concitoyens dans un sens propice.

ABOUBACAR SADIKH NDIAYE
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