La situation alarmante qui prévaut à la Société africaine de raffinage a encore de beaux jours devant elle. La rencontre initiée hier, par le Conseil d’administration n’a fait qu’accoucher d’une souris. Le triste constat est que la raffinerie est toujours au bord du gouffre. Encore trois, voire quatre mois, pour espérer voir le bout du tunnel.
Les travailleurs de la Société africaine de raffinage devront prendre leur mal en patience. La rencontre initiée hier, par le Conseil d’administration à l’effet de plancher sur la situation financière de la raffinerie, n’a donné lieu qu’à un constat : l’entreprise continue de boire le calice jusqu’à la lie. De sources concordantes, «aucune résolution consistante n’a été arrêtée au cours de la rencontre». Conséquences : d’ici à fin septembre ou octobre, les travailleurs devront supporter la galère. Puisque, la Sar ne parvient plus à honorer ses commandes à cause d’un déficit de trésorerie sans précédent. Les installations à l’arrêt depuis avril dernier, ne pourront reprendre du service que dans trois, voire quatre mois». Selon nos interlocuteurs, «les travailleurs exigent toujours de l’Etat la recapitalisation de la société, et demandent à celui-ci (l’Etat), de leur céder 10% de ses actions. Ceci, pour permettre aux travailleurs d’avoir un pouvoir de contrôle sur la gestion de l’entreprise». «Le Conseil d’aujourd’hui (hier), n’a été qu’une répétition. Même les résolutions des Conseils antérieurs n’ont toujours pas produit les effets escomptés, malgré les promesses des autorités compétentes et les rencontres répétitives», se désolent tour à tour nos interlocuteurs, s’interrogeant sur l’avenir de leur entreprise, après une performance inédite réalisée en 2003, avec un record de production de 1,2 million de brut raffiné. Sans en préciser la date, nos sources annoncent d’autres rencontres avec le ministre de l’Energie et des Mines en vue d’explorer toutes les perspectives de sortie de crise. Me Madické Niang a même été reçu dans l’après-midi au palais.
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