Dakar, 4 avr (APS) - Le Guide de la Révolution libyenne Mouammar Kadhafi, invité d'honneur à l'occasion de la fête nationale du 4 avril, a invité ‘'toutes les familles sénégalaises'' à porter plainte contre la France et réclamer des réparations pour les tirailleurs sénégalais ayant participé aux deux guerres mondiales.
‘'Dans le passé, notamment lors des deux grandes guerres mondiales (1914-18 et 1939-45), la France a eu besoin des services de soldats sénégalais pour se sortir de situations difficiles. Mais elle n'a pas respecté ses engagements vis-à-vis des soldats sénégalais'', a rappelé Kadhafi après le défilé civil et militaire organisé sur le Boulevard du Centenaire de la commune.
‘'C'est un droit, c'est légal parce que vos grands parents ont été tués dans des batailles pour la France. Je pense donc que les familles sénégalaises doivent réclamer les pensions des tirailleurs'', a encore dit le leader libyen.
Mouammar Kadhafi a ajouté : ‘'ce n'est pas une aide que l'on demande. C'est une demande juridique et elle doit même se faire sans l'intervention de l'Etat sénégalais''.
Le Guide a par ailleurs salué la ‘'brillante prestation'' des différents participants au défilé civil et militaire qui a marqué le 46-ème anniversaire de l'accession du Sénégal à la souveraineté internationale axé sur le thème ‘'tradition et solidarité''.
En réponse eu chef de l'Etat libyen, le président sénégalais Abdoulaye Wade a dit que le combat est en train de se mener pour que les tirailleurs sénégalais recouvrent leurs droits vis-à-vis de l'Etat français.
''C'est un combat long qui, de temps en temps, connaît des avnacées pour réparer les injustices faites à l'égard les anciens combattants'', a indiqué Me Wade.
Organisée sur le boulevard du Centenaire de la commune de Dakar, la manifestation a été suivie par un nombreux public qui a convergé très tôt vers les lieux et par cinq chefs d'Etat africains : le Libyen Mouammar Kadhafi (invité d'honneur), le Capverdien Pedro Pires, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Gabonais Omar Bongo Ondimba et le Bissau Guinéen Joao Bernardo Vieira.
Commentaires