La grippe aviaire se rapproche. La grippe aviaire à nos portes. Au bout de nos appréhensions, la grippe est là. Deux foyers ont été découverts en plein cœur de la capitale économique faisant dela Côted’Ivoire, le septième pays frappé par le virus H5A1, depuis hier soir.
Sept poulets et neufs canards fauchés par le virus H5N1 à Marcory et Treichville. Depuis hier soir, c’est désormais une certitude,la Côted’Ivoire est le septième pays africain frappé par la grippe aviaire.
La mauvaise nouvelle a été annoncée par l’Organisation mondiale de la santé (OIE). « La première conformation de la présence du virus a été obtenue le 25 avril. Le diagnostic établi par les services ivoiriens, a été confirmé par l’Institut Pasteur à paris. Sa confirmation par le laboratoire de référence de l’OIE en Italie est attendue », indique le communiqué de l’Organisation.
A l’OIE, la découverte des foyers ivoiriens ne surprend pas les responsables. « Il fallait s’y attendre », expliquent-ils. A en croire l’OIE, l’infection de
la Côted’Ivoire était inéluctable après celle du Burkina Faso, compte tenu du flux important des échanges entre les deux pays. « L’infection estime-t-on a sûrement suivi cette voie commercial. Dès la découverte de ces foyers, des mesures sanitaires auraient été mises en œuvre.
L’OIE cite l’abattage partiel, le contrôle des déplacements à l’intérieur du pays, le dépistage et la désinfection des établissements concernés. Approché, le directeur des services vétérinaires et de la qualité, Dr. Denis Kouakou, nous a appris que la cellule de crise interministérielle sur la grippe a tenu hier une réunion d’urgence. « Il a été décidé le renforcement de toutes les mesures de protection », a-t-il affirmé.
Avant de nous renvoyer à la déclaration du ministre dela Productionanimale et des Ressources halieutiques, Alphonse Douaty. Hier sur le plateau du journal télévisé de 20 heures, le ministre a indiqué que pour l’heure, il ne s’agit que de suspicion, car rien n’est encore confirmé. « On ne parlera de grippe aviaire que lorsque le laboratoire de référence de l’OIE à Padoue en Italie aura confirmé les analyse effectuées par l’iNstitut Pasteur de Côte d’Ivoire et le Laboratoire national d’appui au développement agricole (LANADA) », a insisté Alphonse Douaty.
En attendant les résultats qui devraient être disponibles d’ici la fin de la semaine, on ne parlera que de simple suspicion. Pour limiter la propagation de la maladie, si elle était confirmée, des mesures générales ont été arrêtées.
Ce sont la mise en place d’équipes mobiles de surveillance épidémiologique et sanitaire et la mise à disposition de contacts téléphoniques pour joindre les services vétérinaires. Le ministre a lancé un appel à la population, aux opérateurs économiques et à ceux de la filière avicole afin que tous apportent leurs contributions pour circonscrire la menace.
Et puis a tenu à rappeler Alphonse Douaty, les cas suspectés ne concernent ni les oiseaux d’élevage, ni la volaille industrielle. La seule certitude ici est que la gestion de la maladie se fera dans la transparence avec l’ensemble des organisations internationales impliquées dans le suivi de l’épizootie qui défie le monde.
Séthou BANHORO
(http://www.24heuresci.com/aujourdhui1.php3?action=lire_message&id_mnews=1682)
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