ABUJA (AP) - Plus de trois millions de personnes ont été contaminées par le VIH cette année en Afrique, soit le chiffre le plus élevé jamais enregistré, a déclaré dimanche le responsable de l'ONUSIDA, l'agence des Nations unies en charge de la lutte contre la pandémie.
Cette mauvaise nouvelle a fait l'ouverture de la conférence internationale sur le sida et les maladies sexuellement transmissible en Afrique (CISMA), à Abuja au Nigeria. Peter Piot a précisé que la moitié de ces nouveaux séropositifs étaient des jeunes, ce qui met le continent noir face à une "crise sans précédent" liée au VIH/sida.
"Le sida continue à se jouer tous les efforts de l'Afrique en vue de le contenir", menaçant les générations futures, a mis en garde Peter Piot, appelant à une extension rapide des programmes de prévention et de traitement sur le continent.
"Notre priorité doit être de garantir que l'argent et les ressources disponibles pour le sida va véritablement à ceux qui en ont le plus besoin", a-t-il ajouté.
Cette conférence réunit du 4 au 9 décembre chercheurs, militants de la lutte contre le sida et dirigeants politiques, pour un échange de vues et la mise au point de nouvelles stratégies destinées à combattre le fléau.
Pendant deux jours, à compter de lundi, le président du Nigeria et actuel président de l'Union africaine Olusegun Obasanjo, présidera une séance spéciale consacrée aux moyens d'élargir à tout le continent ces programme de prévention et de traitement.
La conférence sur le sida, qui a lieu tous les deux ans depuis 1986 et dont c'est aujourd'hui la 14ème édition, a permis de prendre la mesure des efforts fournis contre la maladie qui a déjà tué 40 millions de personnes sur toute la planète, principalement en Afrique.
Depuis la dernière édition, qui s'était tenue à Nairobi, au Kenya, en 2003, les sommes consacrées à la lutte contre le VIH/sida ont triplé, le nombre de personnes soignées a augmenté de six fois, et deux pays, le Kenya et le Zimbabwe, ont rejoint l'Ouganda dans le trop rare club des pays d'Afrique où le taux de contamination est à la baisse, selon les chiffres de l'ONU. AP
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