Le Premier secrétaire du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng était dimanche dernier l’hôte de la Commune de Nguékokh. Venu présider les renouvellements des instances au niveau de la section n° 1 Ps de la localité, Ousmane Tanor Dieng en a profité pour donner son point de vue sur la situation politico-judiciaire qui prévaut dans ce pays.
«Comme à son habitude, ce gouvernement foule aux pieds les principes et les acquis démocratiques», a déploré, d’emblée, Ousmane Tanor Dieng, qui soupçonne une stratégie de fraudes à grande échelle. «Qu’ils trichent, couplent, découplent ou qu’ils désaccouplent, ils vont décamper. C’est un régime qui est à bout de souffle, qui n’a plus la confiance des Sénégalais. Nous, nous ferons tout pour conscientiser les Sénégalais par rapport à ce régime qui est en conflit avec les élèves et étudiants, les travailleurs, le monde rural, la presse et l’opposition», a déclaré le patron des socialistes sénégalais. Selon toujours Ousmane Tanor Dieng, «des foyers de tension sont en train de s’allumer et risquent d’embraser le pays».
Selon le Premier secrétaire du Ps, le dialogue politique doit demeurer, «mais le Président Abdoulaye Wade a coupé complétement ce dialogue qu’il y avait entre l’opposition et le pouvoir». Pour lui, la loi de prorogation du mandat des députés en est une parfaite illustration. Ousmane Tanor Dieng se désole de constater que le Sénégal qui, en 2002, était l’exemple et la référence, en matière de démocratie, fait, aujourd’hui, honte à son peuple.
«On peut imaginer qu’on nous dise demain, par dérogation à l’article X, le président de la République est élu au suffrage universel, direct, indirect ou bien même à un tour. C’est une situation dangereuse que nous ne pouvons pas accepter», prévient le socialiste en chef qui signale qu’avec ses camarades de l’opposition, ils vont se battre sur le plan juridique, en saisissant le Conseil constitutionnel pour, dit-il, savoir quel est le statut de cette dérogation et où elle est placée dans la Constitution; parce que, à son avis, la numérotation n’a pas changé.
Assane DEME (Le Quotidien)
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