PARIS (AFP) - Des réseaux terroristes "constitués sont à l'oeuvre pour bâtir des projets hostiles" à la France, a mis en garde mercredi sur RTL le directeur de la surveillance du territoire (DST), le préfet Pierre de Bousquet de Florian.
La menace terroriste en France est "malheureusement une vraie préoccupation, à la fois parce qu'un certain nombre d'organisations nous ont désignés comme ennemi et d'autre part parce que nos propres investigations nous révèlent chaque jour un peu plus que des réseaux déjà constitués sont à l'oeuvre pour bâtir des projets terroristes hostiles à notre pays", a déclaré le haut fonctionnaire.
Il a rappelé l'arrestation au printemps à Montpellier d'un islamiste, rentré "de Syrie avec la volonté de commettre un attentat, dit-il en Italie, mais vraisemblablement plutôt en France", ainsi que le démantèlement en septembre de la cellule Bourada dont "le but avoué était de commettre des attentats importants en France".
Pierre de Bousquet de Florian s'exprimait alors que l'Assemblée nationale doit entamer mercredi l'examen du projet de loi antiterroriste de Nicolas Sarkozy.
Le haut fonctionnaire a évoqué le rôle de l'insurrection irakienne, "pompe aspirante à tous les aspirants djihadistes", dans la formation d'une génération d'islamistes.
"Quand ils reviennent, s'ils reviennent, ils sont aguerris et assez déterminés pour présenter une menace sur notre territoire. Nous ne voulons pas que la France devienne une terre de djihad", a expliqué Pierre de Bousquet de Florian.
"Avec une régularité assez constante depuis deux ans, nous constatons des départs de jeunes Français ou de jeunes vivant en France pour l'Irak", a-t-il relevé, rappelant que son service en avait identifié 22, dont sept y sont morts, deux y sont emprisonnés, tandis qu'on est sans nouvelle de 13 autres.
"Nous avons plusieurs autres cas sur lesquels nous travaillons", tandis qu'une "quinzaine" de ces djihadistes sont incarcérés en France, a ajouté le responsable.
"Nous avons une idée des dispositifs, une idée des filières et nous essayons d'intervenir chaque fois que nous le pouvons pour prévenir le départ de ces garçons vers l'Irak", a ajouté Pierre de Bousquet de Florian.
Commentaires