HELSINKI (AFP) - Des chercheurs finlandais ont présenté jeudi une innovation technologique destinée à lutter contre le vol de téléphones ou d'ordinateurs portables dont l'originalité consiste à reconnaître, grâce à la biométrie, la façon de se déplacer de leurs propriétaires.
Fiable à 90% selon ses concepteurs, le "gaitcode" (littéralement: codage de la démarche) enregistre et mémorise en trois dimensions les mouvements du seul utilisateur certifié de l'appareil auquel il est intégré.
S'il ne les reconnaît pas, il exige un mot de passe. En cas d'échec, il verrouille immédiatement l'appareil et toutes ses applications, qu'il s'agisse d'un téléphone ou d'un ordinateur portable, d'une carte mémoire, d'un attaché-case, d'une arme ou d'une fiche USB.
"Nous sommes convaincus que le fait de rendre un combiné mobile inutile à son voleur fera baisser ce genre de délits", a expliqué au cours d'une conférence de presse le professeur Heikki Ailisto, du Centre finlandais de recherche technique VTT, un organisme public pluridisiplinaire.
Quelque 100.000 téléphones mobiles sont volés chaque année en Allemagne (estimation) et en Suède (chiffre de la police pour 2002), plus de 300.000 en Grande-Bretagne (police 2000/2001), selon des statistiques fournies par le VTT.
Les mérites comparés de ce système sont indéniables, affirme le chercheur: contrairement au mot de passe qu'il faut "rentrer" régulièrement, il n'exige aucune action de l'utilisateur une fois celui-ci enregistré, il ne pose pas de problème de protection des données personnelles, celles-ci étant stockées en interne, et il se substitue aux codes des téléphones portables rarement désactivés.
Enfin il peut être couplé à un système de reconnaissance vocale.
Côté inconvénients, les inventeurs avancent notamment la variabilité des mouvements d'un même individu en fonction de sa vitesse de déplacement, de ses chaussures ou de l'environnement dans lequel il se trouve.
"L'invention est en cours de brevetage sur tous les marchés importants", a souligné le porte-parole du VTT, Olli Ernvall, tout en refusant de révéler le nom de la ou des sociétés intéressées par sa production.
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