AFP 17.10.05 | 13h01
Les locaux d'une des principales radios privées sénégalaises, "Sud FM", à Dakar ont été fermés par la police lundi matin et des membres de son personnels interpellés, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Aucune indication officielle n'avait été fournie lundi en milieu de matinée sur les raisons de ces mesures et aucun chiffre sur le nombre des personnes interpellées n'était disponible.La radio "Walfadjiri", une autre radio privée, a estimé dans ses bulletins d'informations que cette fermeture de "Sud FM" Dakar pourrait être liée à la diffusion lundi par "Sud FM" et le journal "Sud Quotidien", d'une interview de Salif Sadio, considéré comme le chef militaire de la branche armée du MFDC (Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance, ex-indépendantistes).Par ailleurs, Ibrahima Gassama, directeur de "Sud FM" à Ziguinchor (Casamance, sud), qui a recueilli l'interview de Salif Sadio, a été interpellé par la police lundi. Selon un journaliste de l'AFP sur place, M. Gassama se trouvait en milieu de matinée au commissariat central de police de la ville.La diffusion de "Sud FM" Dakar est interrompue depuis tôt lundi matin.Un journaliste de l'AFP qui s'est rendu aux locaux dakarois du groupe "Sud Communication", qui compte plusieurs radios au Sénégal et une à Banjul (Gambie), ainsi que le journal "Sud Quotidien", s'est vu interdire l'accès par deux policiers.Il a vu partir à bord d'un fourgon de police des membres du personnel du groupe "Sud Communication".Au commissariat central de police du "Plateau", le centre-ville de Dakar, le journaliste de l'AFP a pu voir des membres du personnel de "Sud Communication", dont au moins un journaliste.Un policier qui ne s'est pas identifié, s'est borné à indiquer que les personnes interpellées l'avaient été "sur instruction de l'autorité".Des membres de la direction du groupe "Sud Communication" interrogés par l'AFP ont précisé qu'ils étaient en train de recenser les membres de leur personnel qui manquaient à l'appel pour savoir combien d'entre eux avaient été interpellés par la police.Dans son interview à la radio "Sud FM" et à "Sud Quotidien" lundi, Salif Sadio, qui est présenté par le quotidien comme "Chef d'Etat-Major Général du MFDC", déclare: "Je reviendrai à la maison après chassé le Sénégal de Casamance. La solution la plus simple c'est le départ du Sénégal. S'il y a des préalables, il faut s'assoir autour d'une table de négociation, d'une table libre dans un pays neutre", ajoute-t-il.Le MFDC est à l'origine d'une rébellion indépendantiste armée déclenchée en 1982 en Casamance, qui a fait plusieurs centaines de morts. Le leader historique du Mouvement, l'abbé Augustin Diamacoune Senghor, a signé fin décembre 2004 un accord général de paix avec le gouvernement sénégalais.
il faut contenuer comme ça
Rédigé par : ba | 10 décembre 2005 à 15:33