afp / ats
Publié le 19 octobre 2005
La corruption sévit à grande échelle dans 70 pays et «représente encore une menace pour le développement», a affirmé hier l'organisation Transparency International (TI) en publiant son rapport annuel sur le sujet. La Suisse figure toujours au 7e rang.
L'Islande, la Finlande, la Nouvelle-Zélande et le Danemark sont perçus comme les pays les moins corrompus du monde, selon le classement de Transparency International. A l'inverse, le Bangladesh, le Tchad, le Turkmenistan, Myanmar et Haïti ont la plus mauvaise réputation.
Plus de deux tiers des 159 nations figurant dans l'Indice de perception de la corruption (IPC) 2005 ont obtenu une note inférieure à 5 sur 10, indique un rapport publié hier par Transparency International.
Plusieurs pays et territoires ont fait preuve de progrès notables avec un déclin de l'IPC au cours de la dernière année, indique TI. C'est notamment le cas de la France qui a passé de la 22e à la 18e place.
Le Royaume-Uni se situe au 11e rang, l'Allemagne au 16e rang et les Etats-Unis au 17e. L'Italie est 40e. Quant à la Russie, elle est passée de la 90e place en 2004 à la 126e, ce qui démontre une sérieuse dégradation de la situation dans le pays.
Afrique mal classée
Le continent africain est une fois de plus le mauvais élève de la classe en 2005. Trente et un des 44 pays africains ont une note inférieure à 3 sur 10, le signe d'une «corruption rampante». Avec une note moyenne de 2,86 sur 10, l'Afrique est un point derrière les Amériques (3,86 sur 10) et loin derrière l'Asie-Pacifique (4,28 sur 10) ou l'Europe occidentale (6,67 sur 10). Seule la région comprenant les pays d'Europe du Sud hors Union européenne, les pays d'Europe de l'Est et l'Asie centrale fait moins bien avec une note moyenne de 2,67 sur 10.
La Suisse se maintient au 7e rang. Elle a reçu 9,1 points. «La Suisse confirme sa place parmi les pays où la corruption n'est perçue que comme un phénomène marginal», a indiqué hier Philippe Lévy, président de la section suisse de Transparency International (TI-Suisse). La Suisse figurait en 8e position en 2003, puis s'était hissée au 7e rang en 2004.
L'Indice de perception de la corruption de TI est une enquête composite qui reflète les perceptions d'hommes d'affaires et d'analystes résidant ou non dans les pays étudiés. La note IPC s'étend de 10 (probité élevée) à 0 (très corrompu).
L'indice est basé sur 16 sondages différents de 10 institutions indépendantes et, pour être inclus dans l'IPC, un pays doit apparaître dans au moins trois sondages.
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