AFP 07.10.05 | 18h08
Les membres de l'Association des victimes de crimes et répressions politiques au Tchad (AVCRP), une ONG tchadienne, ont adressé vendredi à Dakar un "message vibrant au peuple sénégalais" pour demander l'extradition de l'ex-président tchadien Hissène Habré vers la Belgique.
"Je profite du ramadan pour adresser un message vibrant au peuple sénégalais et dire de ne pas soutenir un criminel", a expliqué lors d'une conférence de presse Ismael Hachim Abdallah, président de l'AVCRP.
Sur la base d'un plainte déposée en 2000 par un Belge d'origine tchadienne, la justice belge a lancé le 19 septembre un mandat d'arrêt international à l'encontre d'Hissène Habré, qui vit à Dakar depuis son renversement en 1990.
Elle lui reproche des "violations graves" des droits de l'Homme durant sa présidence (1982-1990), parmi lesquelles "des arrestations collectives et arbitraires, des meurtres en masse et des actes systématiques de torture dirigés contre les membres de certaines ethnies du pays".
"Il faut le combattre (Habré), le juger, pour que ça n'arrive plus au Tchad et en Afrique", a poursuivi le président de l'AVCRP qui a passé vingt mois en prison.
Clément Abaifouta, secrétaire de l'association, a affirmé que "le peuple sénégalais doit savoir qu'il entretient un tyran, et doit le livrer à la justice". Arrêté à 25 ans par la DDS
"J'étais chargé d'enterrer les cadavres des prisonniers expirés, environ une quinzaine par jour. Je suis devenu insensible devant la mort", a-t-il expliqué.
Sénégalais, Abdourahmane Gueye a été emprisonné six mois en 1987 à N'Djamena pour "espionnage". Ce père de famille et homme d'affaires a lui aussi demandé l'extradition d'Hissène Habré vers la Belgique.
"Nous étions une quarantaine par cellule, et quand j'ai demandé à voir un avocat, le gardien m'a juste dit qu'ici il n'y avait pas d'avocat", a-t-il dit.
M. Gueye a été libéré grâce à une intervention de l'ancien président sénégalais Abdou Diouf.
Début 2001, la Cour
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