LA HAYE (Reuters) - Mathieu Ngudjolo, un ex-chef de guerre opérant dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a comparu lundi pour la première fois devant la Cour pénale internationale de La Haye où il doit répondre de crimes de guerre.
Ngudjolo dirigeait la milice du Front des nationalistes et des intégrationnistes (FNI) au cours du conflit dans la province d'Ituri, pendant la guerre de 1998-2003 en RDC.
Il a été arrêté la semaine dernière et transféré de RDC à La Haye où la CPI doit aussi juger deux autres anciens chefs de guerre congolais, Thomas Lubanga et Germain Katanga.
Un porte-parole de la CPI a déclaré lors de son arrestation qu'il était accusé du "meurtre de 200 civils, de pillage et d'avoir réduit des femmes et des jeunes filles à l'état d'esclaves sexuelles".
Me Jean-Pierre Kilenda Kakengi Basila, avocat de l'accusé, a réclamé un non-lieu en faisant valoir que son client a déjà été acquitté des mêmes chefs d'accusation par un tribunal congolais.
Ngudjolo s'est plaint d'avoir souffert de crampes aux jambes lors du vol Kinshasa-La Haye, de ne pas bénéficier d'un interprète dans sa langue, le lingala, et de ne pas supporter la cuisine néerlandaise.
Lubanga, arrêté en 2006, doit être jugé à compter du 31 mars. Il est accusé d'avoir recruté des enfants de moins de quinze ans pour tuer des membres d'une autre ethnie.
Katanga, autre dirigeant de milice dans l'Ituri, est accusé de meurtre, d'esclavage sexuel et d'avoir eu recours à des enfants soldats.
Reuters
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