Nicolas Sarkozy a demandé, lundi 25 juin, à la communauté internationale d'être "ferme" avec le Soudan s'il refuse de coopérer à un réglement de la guerre civile au Darfour. "Le Soudan doit savoir que s'il coopère nous l'aiderons puissamment et que s'il refuse il faudra être ferme", a indiqué le président de la République dans un discours à l'Elysée devant les représentants des grandes puissances, en prélude à une conférence internationale sur cette province du Soudan ravagée par la guerre civile.
"UNE ÉVOLUTION ENCOURAGEANTE"
"Le silence tue", a lancé M. Sarkozy qui a souligné que la conférence qui réunit à Paris les grandes puissances, dont la Chine alliée de Khartoum, avait pour objectif de "mobiliser la communauté internationale" et de "fixer une feuille de route claire" pour résoudre la crise du Darfour. Quelque 200 000 personnes sont mortes depuis février 2003 au Darfour et plus de deux millions d'autres ont été déplacées, selon des estimations de l'ONU contestées par Khartoum.
"Deux axes nous guident : le premier, sans ambiguïté pour la France, consolider le rôle moteur des Nations unies et de l'Union africaine dans la conduite du processus politique", a indiqué le président français qui a réaffirmé que "la seule issue possible à la crise du Darfour est politique". Le deuxième axe, c'est "agir en urgence pour répondre aux besoins sécuritaires et humanitaires sur le terrain", a-t-il déclaré.
M. Sarkozy a estimé que le feu vert donné le 12 juin par Khartoum au déploiement d'une force hybride ONU-Union africaine était "une évolution encourageante" mais qu'il fallait "désormais accélérer". Après des mois de pressions diplomatiques, Khartoum a accepté que cette nouvelle force de 20 000 hommes remplace l'actuelle force africaine, l'AMIS, composée de 7 000 hommes mal équipés. M. Sarkozy a également annoncé une nouvelle aide de la France à l'AMIS de 10 millions d'euros.
LEMONDE.FR avec AFP
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