Il jure devant Dieu et vous
impose de jurer devant lui. En effet il a modifié sa constitution pour
désormais jurer devant la divinité et le peuple et il vous contraint de le
faire devant un mortel, lui seul maître du Sénégal. Quel mépris pour notre pays
et la dignité de ses serviteurs. La démarche de Wade est si singulière par ce
qu’avec lui on aura tout vu, mais aussi constitue un signe inquiétant pour
notre démocratie.
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La constitution qui est la charte
fondamentale qui gouverne et donne existence à la vie de la nation ne présage
nullement ce cas de figure : des ministres jurés devant un homme. Par
contre lui il a juré de respecter comme
de faire respecter les lois et dispositions de la constitution donc sacrilège.
Ce serment ne peut avoir aucune
valeur juridique, sa portée ne peut être que morale dans un pays ou la moralité
est synonyme de violation des droits humains, des assassinats, de la corruption
etc…
Désormais les ministres sont au
service d’un homme, d’un clan, d’une dynastie : WADE II.
L’image du Sénégal offre un
spectacle digne de l’ère de BOKASSA ou encore plus récent de MOBUTU.
Wade s’imagine un parcours pour
lui et sa postérité et chacun de ses actes doit être analysé dans le cadre d’un
schéma global de transmission patriarcale de la destinée nationale.
La cérémonie, avec sa mise en
scène rappelle un JULIUS CESAR au summum
de sa gloire. Si Rome et Sparte ont péri aucune puissance politique ne doit
songer à l’infinité.
Les clignotants sont au rouge et
tous les indices de développement affichent une nette régression masquée par
des politiques de « trompe l’œil ».
Au nom de la république de tels
actes sont à proscrire pour la dignité des hommes mais et surtout pour moins de fantaisie et de
fourberie : le temps de l’action est arrivée.
Aucune dynamique de sursaut
national ne peut et ne doit se faire en dehors du dialogue social. Le régime de
sa « majesté » a réussi l’inimaginable exploit de rompre le dialogue
politique et de placer les sénégalais entre deux camps ceux du pouvoir (avec
ses privilèges) et ceux de l’opposition républicaine représentative (à
liquider).
Le régime libéral a certes le
pouvoir mais le pays et son bien être est une affaire de tous et la
préservation des acquis sociaux et démocratiques est une tâche patriotique et
collective.
Que Dieu protége notre pays.
Ibrahima
BAKHOUM
[email protected]
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