31 compagnies soudanaises seront ajoutées à la liste de celles avec lesquelles les Américains sont interdits de toute transaction commerciale et financière. Des sanctions seront aussi infligées à de hauts responsables gouvernementaux. "Les agissements du président el-Béchir au cours des dernières semaines prolongent une attitude que nous connaissons depuis longtemps et qui consiste à promettre de coopérer tout en recherchant de nouveaux moyens de faire obstruction", a déclaré George Bush.
Le Président américain a aussi indiqué qu'il demanderait au Conseil de Sécurité de l'ONU d'imposer de nouvelles sanctions internationales au gouvernement soudanais. Depuis les derniers mois, la situation inquiétante dans la région du Darfour est devenue une priorité sur l'agenda diplomatique des États Unis. C'est un problème qui interpelle non seulement les militants américains pour les droits de l'homme mais aussi les mouvements conservateurs chrétiens, principaux sympathisants du Président Bush. Mais c'est aussi un problème qui démontre l'incapacité des institutions internationales à s'attaquer à la crise humanitaire qui afflige la région, une crise que des porte-paroles américains ont même qualifie de génocide. George Bush avait jusqu'a maintenant évite d'imposer de nouvelles sanctions économiques en espérant que la diplomatie, les pressions sur les autorités de Khartoum et les efforts pour renforcer les forces de maintien de la paix de l'Union Africaine puissent faire avancer les choses. Mais côté militaire, il semblerait que la mission de l'Union Africaine se soit affaiblit. Le renforcement des troupes africaines a été retardé pour cause de manque d'équipement et d'artillerie lourde ainsi que l'incapacité à établir un accord avec les autorités soudanaises concernant l'emplacement de camps militaires. Selon certains diplomates, la permission pour creuser des puits d'eau près de ces emplacements na toujours pas été accordée afin de retarder l'arrivée de troupes supplémentaires. Il y a aussi eu des retards du côté des arrangements entre l'Union Africaine et l'ONU en ce qui concerne le commandement et le contrôle de certaines opérations. Entre temps, le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban ki Moon, évite de mettre sur la table l'ébauche d'une résolution pour de nouvelles sanctions en espérant de persuader le gouvernement soudanais de faire des concessions. Selon certaines sources, il y aurait eu quelques progrès. Mais la patience de George Bush serait venue à bout. Il n'est pas certain jusqu'a quel point de nouvelles sanctions américaines pourrait apporter un avantage. Et certains membres clefs du conseil de sécurité, tels que la Chine qui a des liens étroits avec le Soudan croient toujours que l'imposition de sanctions n'est pas le meilleur moyen pour tenter de changer l'attitude du gouvernement de Khartoum.
Source: BBC Afrique
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