La préparation des élections législatives du 3 juin suit son cours alors que l'opposition appelle au boycott. Une situation qui alimente les rumeurs sur un éventuel report de ce scrutin, relève Sud Quotidien. Les préparatifs pour les élections législatives du 3 juin prochain battent leur plein. 50 000 nouveaux électeurs se sont ajoutés au fichier électoral, nous apprend la Direction générale des élections (DGE) du ministère de l'Intérieur, qui a fini de publier les listes concurrentes. N'empêche, les supputations demeurent quant à leur tenue à la date prévue. Se tiendront-elles, ne se tiendront-elles pas ? Le boycott opéré par une partie de l'opposition dite significative ne serait pas étranger à ce climat.
Les partis de quatre candidats à la présidentielle du 25 février dernier, notamment, Idrissa Seck, Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse et Abdoulaye Bathily, ne participeront pas aux élections législatives du 3 juin prochain. Ils sont à la tête de formations politiques aujourd'hui membres de la coalition "Siggil Sénégal", regroupant plusieurs partis politiques de l'opposition qui entendent opérer un boycott "actif" du scrutin.
Au motif que le président de la République n'a pas daigné donner une suite favorable à leur requête de voir le processus électoral faire l'objet d'un nouveau toilettage consensuel au sortir de la présidentielle, qu'ils contestent, ils ont boycotté. Une situation qui, aujourd'hui, "gêne"le pouvoir exécutif et jette une ombre à sa victoire du 25 février dernier, soulignent certaines sources. Ces mêmes sources, sans être affirmatives, avancent la possibilité d'un nouveau report des élections de juin prochain, "pour faire droit à un dialogue politique qui depuis une trentaine d'années constitue la démarche qui a permis à notre pays de conforter sa stabilité enviée. Et à sa classe politique de trouver les passerelles nécessaires." Des bonnes volontés de part et d'autre, assurent ces mêmes sources, travaillent et ne désespèrent point de voir les points de vue rapprochés.
D'autres par contre se veulent catégoriques. "Les élections législatives se tiendront à la date prévue. Les partis qui ont décidé de boycotter en ont le droit, mais ils ne représentent point le peuple et ne sauraient empêcher les élections de se tenir à la date prévue. La loi leur reconnaît le droit de ne pas participer, mais cette même loi offre à ceux qui le désirent la possibilité de le faire. Il n'y a aucune raison de suspendre le calendrier électoral au bon vouloir de mauvais perdants", soulignent-ils. Ils indiquent, comme pour clore le débat à ce sujet, "qu'il n'est nullement question pour le président de la République d'accéder à un quelconque report des élections. Le pays ne peut être l'otage de politiciens en mal d'audience."
N'empêche, les rumeurs d'un report des législatives continuent de circuler. En attendant, l'administration chargée d'organiser les élections déroule son programme, les boycotteurs le leur, et les participants affûtent leurs armes.
Madior Fall
Sud Quotidie
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