L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé hier soir que la cause de la mort d'une Nigériane de 22 ans était bien le virus H5N1 de la grippe aviaire, premier cas humain mortel de la maladie signalé au Nigeria. Les premiers tests, effectués dans le pays après la mort de cette femme le 17 janvier, ont été confirmés par un centre d'analyses à Londres spécialisé dans la maladie, qui travaille pour l'OMS.
Les examens de tous les prélèvements faits auprès de personnes qui avaient été en contact avec la victime décédée à Lagos, se sont avérés négatif. "D'autres examens sont en cours pour identifier la source de l'infection", ajoute le communiqué. Le porte-parole de l'OMS Gregory Hartl a déclaré qu'il n'y avait pas dans l'immédiat d'indications qu'il ne s'agissait pas d'autre chose que d'un cas isolé, soulignant toutefois que cela augmentait l'inquiétude compte tenu de la densité de population et de l'urbanisation du pays.
D'autres cas suspects sont susceptibles d'apparaître au Nigeria, des personnes présentant des symptômes de la grippe aviaire ayant contacté les autorités médicales. Les scientifiques craignent que le virus H5N1 potentiellement mortel puisse se transformer en une forme transmissible de l'homme à l'homme, déclenchant ainsi une pandémie pouvant tuer des millions de personnes. "Le virus en question est tout à fait semblable à qu'on a vu dans le passé, il n'y a pas de signe d'importante mutation", a précisé à ce sujet M. Hartl après l'annonce des résultats des analyses effectuées par le laboratoire de Londres.
La jeune Nigériane est décédée après avoir plumé et découpé un poulet que sa famille avait acheté. Sa mère, qui est morte le 4 janvier, présentait les mêmes symptômes que sa fille, mais aucune analyse n'avait été effectuée après son décès. Depuis 2003, 165 cas mortels ont été enregistrés à travers le monde, principalement en Asie.
RTL.be
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