Toute entreprise a, à un moment ou un autre de sa croissance, besoin de connaître sa position sur son marché, afin de savoir comment elle se situe par rapport à ses concurrents, à son environnement sectoriel et géographique, etc.
Pour surveiller son environnement, elle effectuera une veille, qui va consister à observer et à analyser ce qui se passe autour de l'entreprise. Cette veille pourra être stratégique, concurrentielle, technologique, image (analyse de la perception d’une cible sur une marque et sur une période donnée), juridique. Ces différentes notions sont
Ces différentes notions sont généralement regroupées sous le terme générique » « d’intelligence économique ».
À quoi sert de faire une veille ?
ü Identifier et s’informer sur ses concurrents et ses fournisseurs. La concurrence est une notion à prendre au sens large : pas seulement les entreprises du même secteur d’activité, mais aussi celles qui proposent des produits qui peuvent se substituer aux siens. En outre, une veille doit aller au-delà de la surveillance de ses concurrents.
ü Décrypter les possibilités qui s'offrent à elles sur d'autres marchés, s’en servir pour développer une innovation ou se lancer sur un nouveau marché.
ü Connaître les tendances en matière réglementaire, sociale
ü Identifier les bonnes pratiques mises en œuvre par d’autres afin de s’en inspirer. C’est le cas lorsque l’on effectue une « revue de Web », sur son secteur ou dans un spectre plus large, afin de voir comment les autres se présentent, comment ils s’y prennent.
ü Savoir ce qui se dit sur son entreprise, afin de maîtriser son image.
Comment faire sa veille ?
La veille ne nécessite pas forcément des outils très sophistiqués. Une entreprise pourra exploiter les sources qui sont à sa disposition, comme :
- Le Web : en matière d’information, il y a eu l’avant et l’après Internet. Une entreprise pourra commencer par exploiter le Web, à condition d’avoir au préalable défini sa recherche, afin de savoir où et comment chercher. La richesse du Web et la variété des informations qui y sont publiées à a de quoi déstabiliser. Google est devenu le réflexe, mais des alternatives existent. Il y a les moteurs (MSN, Exalead, …), mais également d'autres outils, comme le dernier né, GoshMe, le dernier né (www.goshme.com ) est un outil d’un nouveau genre : il ne donne pas l’information mais propose les outils (moteurs ou annuaires) qui devraient être le plus pertinents pour cette requête. Un pied de nez à Google en quelque sorte. Plus de 1 000 outils spécialisés sont ainsi répartis dans 17 domaines différents, de l'actualité à la science en passant par la loi ou le sport... Les résultats sont alors répartis en trois onglets : "Specialized", "Directory" et "General". Autres curiosités du Web : les outils de recherche automatique de type « agents intelligents » (voir plus bas).
- Le « Web informel » : blogs, listes de diffusion, forums de discussion, chats, sites de consommateurs, pour savoir ce qui se dit sur soit, détecter les rumeurs, identifier les réseaux d’influence et le lobbying, car Internet est une formidable caisse de résonance pour propager les rumeurs et faire de la désinformation.
- Le « Web invisible » : les banques de données professionnelles, qui ne sont pas toujours accessibles par Internet. Si l’entreprise souhaite avoir accès aux banques de données professionnelles, comme Derwent, la banque des brevets, il sera préférable de sous-traiter l’interrogation à un professionnel du secteur, qui aura déjà souscrit un abonnement et maîtrisera la consultation. Ces banques de données sont en effet facturées à l’heure de consultation. A 300 euros de l’heure, mieux vaut maîtriser le mode d’interrogation… L’accès à ces banques de données professionnelles s’est toutefois démocratisé et certaines sont accessibles à partir d’Internet. Le tarif est alors fixé à la référence trouvée.
- La presse spécialisée
- Les conférences et salons professionnels.
Quelles précautions prendre ?
Le Web est une mine d’informations. Mais cette information doit être utilisée avec discernement, car elle peut être fausse, déviée pour faire de la manipulation d’information, incomplète. Il est plus que jamais nécessaire de recouper ses sources.
En outre, l’entreprise ne devra pas négliger de se prémunir elle-même contre la veille des autres entreprises, en contrôlant ce qu’elle communique et ce qui est dit sur elle. Cela passe notamment par la communication aux salariés de quelques règles simples, l’inclusion de clauses de confidentialité dans les contrats de travail, etc.
(RTL.lu)
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