La France démunie face à la menace des OPA hostiles

Mr Lakshmi Mittal n’en fini pas de faire parler de lui et de sa gigantesque entreprise familiale. Le leader mondial Mittal Steel, connu pour être indien, mais dont le siège est en réalité en Europe en Hollande, a lancé une OPA hostile pour absorber le leader français Arcelor. L’OPA a toutes les chances d’aboutir, sans qu’on ne puisse rien y faire,

la France

alors perdant son acteur majeur dans l’acier. Encore un miracle de la mondialisation.

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français est intervenu de manière spectaculaire pour essayer de faire échouer l'offre publique d'achat hostile de Mittal Steel sur Arcelor mais il n'a pratiquement pas de moyens pour intervenir dans ce genre de dossiers.

L'Etat n'étant plus actionnaire du groupe issu de la fusion, en 2002, d'Usinor, d'Aceralia et d'Arbed, le ministre de l'Economie et des Finances, Thierry Breton, a multiplié les interventions publiques pour soulever des questions gênantes.

L'objectif est clairement d'inciter les actionnaires d'Arcelor à y réfléchir à deux fois avant d'apporter leurs titres à Mittal Steel, qui propose cinq de ses actions et 35,25 euros en numéraire pour cinq actions Arcelor dans le cadre de l'offre principale ou 28,21 euros comptant par action, sachant que cette composante cash ne doit pas dépasser 25% du total.

La structure de l'offre ainsi que les conditions dans lesquelles la famille Mittal contrôle le groupe indo-néerlandais (88% du capital mais 97% des droits de vote) donnent aux pouvoirs publics des arguments pour contrer une opération qui menace à ses yeux une réussite industrielle européenne.

De source proche du gouvernement, on souligne que toutes les parties prenantes européennes sont sur la même ligne. Mais si le Luxembourg et

la Wallonie

sont encore au capital d'Arcelor, avec respectivement 5,62% et 3,21% (les salariés ayant 1,94% et l'auto-contrôle étant de 4,19%), l'Etat français n'a plus que le verbe pour intervenir dans ce dossier.

"Mais, le verbe a son importance. Il faut susciter une prise de conscience. Est-ce que les actionnaires d'Arcelor ont intérêt à entrer dans le capital d'un groupe dont on ne [...]

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