(AFP) Quelque quatre cent personnes ont pris part samedi à Dakar à une marche de protestation contre "des violations de la liberté de la presse" au Sénégal, a constaté un journaliste de l'AFP.La marche s'est déroulée au centre ville, de la Maison de la Radio télévision sénégalaise (RTS, publique) à la Place Washington, sièges des ministères de l'Intérieur et de l'Information, sur un itinéraire d'environ 1,5 km.
Aucun incident n'a été noté au cours de cette manifestation à l'appel d'"un Comité de défense pour la liberté de la presse" regroupant notamment des éditeurs de la presse sénégalaise."Le monstre (qui veut tuer la liberté de presse) est toujours vivant", pouvait-t-on lire sur une des banderoles portées par les manifestants qui ont également scandé des slogans, appelant à "ne pas tuer les médias" sénégalais.La manifestation a réuni, outre des journalistes, des hommes politiques de l'opposition, des syndicalistes et des intellectuels.Tous ont dénoncé les poursuites judiciaires engagées contre des responsables du Groupe de presse privé sénégalais, Sud Communication, "pour complicité d'atteinte à l'intégrité du territoire", après une interview avec un chef indépendantiste de Casamançaise, région du Sud du Sénégal.Ces poursuites judiciaires ont été engagées après la fermeture pendant quelques heures des huit stations radio du réseau Sud Fm au Sénégal et la saisie de l'édition du quotidien Sud quotidien du jour le 17 octobre dernier, après une interview avec un chef indépendantiste de Casamance, région du Sud du Sénégal.Les organisateurs ont également dénoncé, dans une déclaration, la fermeture par la police gambienne de Sud Fm Banjul, la capitale gambienne, appartenant au groupe Sud Communication, le 22 octobre dernier.Le gouvernement gambien a expliqué avoir retiré à la radio sa licence d'émission à cause de "remarques désobligeantes" envers les autorités sénégalaises.
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